Ainsi, alors que AT&T a enregistré 10 millions d'activations d'iPhone depuis sa disponibilité en juin 2007, seules 40% d'entre elles provenaient de nouveaux clients ayant rejoint l'opérateur ; un chiffre qui baissa à 35% ce dernier trimestre à la sortie du 3GS. Cela représente 4 millions de nouveaux clients soit seulement 5% de la base globale de l'opérateur, sans compter qu'un même client peut activer une nouvelle version du terminal. Le mois dernier AT&T déclarait avoir 9 millions de clients iPhone.
Le Wall Street Journal rapporte également que l'arrivée de l'iPhone aurait empêché le départ de plusieurs clients ; alors que le taux de désabonnement était de 1,7% avant l'entrée du terminal d'Apple au troisième trimestre 2007, ce dernier aurait baissé à 1,49%. Parallèlement celui de Verizon Wireless aurait aurait augmenté de 1,27% à 1,37% sur cette même période. A plusieurs reprises, l'opérateur a déclaré qu'un utilisateur iPhone génère plus de revenus qu'un autre client, soit près de 100 dollars par mois. En revanche, AT&T doit assurer les frais de subvention auprès d'Apple, lesquels sont estimés à 400 dollars par terminal, depuis le mois de juin 2007 et réduisant considérablement les marges de l'opérateur.
Mike McCormack, analyste chez JP Morgan, fait remarquer que AT&T a déclaré que les autres smartphones, dont le taux de subvention est bien moins élevé, génère quasiment autant de revenus par utilisateur. En effet, si les iPhonautes téléchargent 2 à 4 fois plus de jeux et applications pour leur téléphone, AT&T propose une connexion mobile illimitée au même tarif (30 dollars mensuels) pour les autres smarpthones. Pire, le surf mobile des iPhoneros commencerait à mettre à mal le réseau 3G d'AT&T ; il n'est donc pas surprenant que l'opérateur semble réticent à l'idée d'accueillir des applications iPhone permettant les appels en VOIP.
Reste à savoir si l'iPhone restera distribué via l'opérateur AT&T ou si Verizon se joindra à la course. Quoiqu'il en soit Apple semble être le grand vainqueur de ce partenariat exclusif.