Payer pour du trafic. Mais surtout payer pour toucher des utilisateurs de réseaux sociaux. C'est l'idée d'une société baptisée uSocial.net qui revendique son droit de vendre des votes Digg, des « followers » de Twitter et désormais des amis Facebook aux entreprises qui le souhaitent.
L'histoire débute en mars dernier. La firme, basée en Australie, propose alors à ses clients d'acheter des votes de l'agrégateur Digg, dont les résultats sont classés par « pertinence ». Il est alors possible d'acheter jusqu'à 250 votes sur Digg, StumbleUpon ou encore Propeller d'AOL pour placer un article ou une pub en haut de page. Comment? Grâce à une simple armée de votants « fictifs », payés par l'entreprise.
Une technique qui n'aurait rien d'illégal, mais serait interdite par les « conditions d'utilisation », et mèneraient à bannir les fraudeurs... quand c'est possible. À l'époque, Leon Hill, le fondateur de uSocial se défend en arguant qu'il n'est « pas du pays de Digg (qu'il n'obéit pas aux lois américaines, en somme) et que (ses) employés sont répartis dans le monde entier ». Reste qu'aujourd'hui, les services en questions ne sont plus visibles sur le site...
Qu'à cela ne tienne, uSocial poursuit sa croisade. L'entreprise vient de lancer un nouveau service : 5000 amis Facebook pour 654,30 dollars et jusqu'à 10.000 fans pour 1167,30 dollars. L'astuce? L'armée de uSocial cible « avec une précision jamais égalée » les profils susceptibles d'intéresser les entreprises clientes.