Une nouvelle période de consolidation s'ouvre dans les télécommunications. Au lendemain de l'annonce d'une fusion des filiales britanniques de France Telecom et Deutsche Telekom, c'est au tour du français Vivendi, jusqu'à présent essentiellement présent en France (SFR) et au Maroc (Maroc Telecom), de reprendre sa croissance externe.
Profitant du voyage de Nicolas Sarkozy au Brésil, le groupe français a dévoilé une offre publique d'achat amicale sur 100% du capital de GVT, un opérateur télécom fixe brésilien comptant plus de 2,3 millions de clients. L'offre publique de Vivendi serait lancée à un prix de 42 BRL par action, ce qui valoriserait GVT à environ 5,4 milliards de BRL ou 2 milliards d'euros.
"Cet accord avec GVT s'inscrit pleinement dans notre stratégie de développement dans des pays à forte croissance. GVT développe des solutions innovantes et originales dans les services de télécommunications à haut débit et a déjà obtenu des résultats impressionnants. J'attends beaucoup de notre collaboration avec Shaul Shani, Amos Genish et leur excellente équipe. Vivendi apportera son soutien à GVT pour que cette société continue sa croissance rentable. Avec cet important investissement et son engagement à long terme au Brésil, Vivendi a l'intention de créer de la valeur pour ses actionnaires" commente Jean-Bernard Lévy, Président du Directoire de Vivendi.
Toujours en bras de fer avec Deutsche Telekom pour prendre le contrôle du polonais PTC et après l'échec de ses négociations avec le groupe Zain, l'opération est en tout cas mal accueillie par les marchés financiers. A la mi-journée, le cours de l'action Vivendi était en baisse de 2%.