Après s'être engagé à prévenir « les risques psycho-sociaux » dans l'espoir de mettre un terme à la vague de suicides qui frappe l'entreprise depuis deux ans, le groupe France Telecom s'intéresse au « stress » de ses collaborateurs.
D'après l'AFP, un questionnaire défini par un comité de pilotage en coopération avec Technologia, cabinet d'expertise agréé par le ministère du travail, sera vraisemblablement transmis par voie électronique aux collaborateurs. Par la suite, des entretiens en direct devraient être réalisés auprès d'un échantillon représentatif de salariés de la société à la marque Orange.
Pour sa part, Gervais Pellissier, directeur financier du groupe, estime qu'à l'ère du Blackberry et de l'iPhone, le fait que les collaborateurs de grandes entreprises aient un accès quasi permanent à leurs messageries électroniques est un facteur de stress supplémentaire. « Aujourd'hui, pour les personnes travaillant en entreprise, qu'elles soient pdg ou employées, à tous les niveaux, elles sont toujours connectées », a déclaré Pellissier jeudi à l'agence Reuters. Avant d'ajouter : « quand vous étiez un employé moyen dans une grande entreprise il y a 15 ans, vous n'aviez pas de téléphone mobile ou d'ordinateur à la maison. Quand vous étiez rentré chez vous, le travail était terminé ».
Comment pourrait sortir l'opérateur de ce cercle vicieux, quand on sait qu'une majorité de ses revenus émane de la téléphonie mobile et de l'accès internet ? La direction de France Telecom cherche-t-elle à trouver une solution de sortie de crise ou à fuir ses responsabilités ?