Se seraient-ils donné le mot ? On pourrait sérieusement se poser la question, tant le message est uniforme d'un fabricant à l'autre. Aucun ne met l'accent sur la technique puisque tous recourent plus ou moins aux mêmes méthodes. Tout juste insiste-t-on chez Toshiba sur l'utilisation du processeur Cell, puce que l'on retrouve au sein de la PS3 de Sony, alors que Sony justement insiste sur la fréquence de rafraichissement de ses futures dalles 3D (240 Hz).
Toshiba, Sony...
D'un stand à l'autre, le résultat est peu ou prou le même : on chausse une paire de lunettes, que l'on peut sans problème superposer à un dispositif de correction de la vue, et l'on admire des images qui, effectivement, offrent une réelle sensation de relief. Chez l'un, on la trouvera trop marquée alors que chez l'autre on déplorera quelques flous ou quelques aplats inattendus mais dans l'ensemble, la « 3D » est là, en admettant qu'il faille bien parler de 3D.
Pour autant, si tous promettent son arrivée imminente sur le marché, les représentants des différentes firmes interrogés par nos soins se montrent fort peu diserts dès qu'il s'agit d'aborder la question des contenus. Bien sûr, on évoque la possibilité de conférer un effet de relief à des contenus existants (à la façon de ce qui se fait sur PC depuis maintenant plusieurs années), et l'on ne manque pas de rappeler que certains cinémas proposent déjà des projections « 3D », format que devrait populariser le blockbuster Avatar de James Cameron. Optimisme de façade ?
Chez Sharp par exemple, on met en scène son prototype à grands renforts de files d'attente et d'interdiction de prendre des photos un prototype, mais on reconnait, non sans mauvaise grâce, qu'il n'est pas vraiment question d'un lancement commercial tant que les contenus ne suivent pas.
... Panasonic ou Sharp, une certaine uniformité dans le discours ?
Jeux vidéo, rares films ou petites séquences optimisées pour un rendu de qualité, les démonstrations du Ceatec ne se font effectivement pas sur les contenus qui intéressent la fameuse ménagère de moins de cinquante ans. Tous semblent toutefois enclins à faire bouger les choses. Panasonic par exemple, qui milite pour l'adoption d'un standard au sein de l'industrie et présente une « chaine » complète allant de la caméra à double objectif capable de tourner en « 3D » au lecteur de Blu-ray compatible. Ou Sony, qui lui aussi présente une impressionnante caméra dédiée au tournage d'images stéréoscopiques.