« Alors que les relations entre nos deux sociétés ont été difficiles par le passé, cet accord met fin aux différends légaux et nous permet de concentrer nos efforts sur l'innovation et le développement de produits », indiquent les deux groupes dans un communiqué commun.
Selon les termes de cet accord, AMD accepte d'abandonner toutes les plaintes déposées aux États-Unis comme à l'international contre Intel pour abus de position dominante et pratiques commerciales déloyales. Rappelons qu'AMD accuse son concurrent d'avoir accordé des ristournes à différents fabricants de PC pour inciter ces derniers à n'utiliser que ses processeurs. Intel a, à ce sujet, été condamné à 1,06 milliard d'euros d'amende par la commission européenne en mai dernier.
Pour compenser l'abandon des procédures lancées par AMD, Intel lui versera 1,25 milliard de dollars, et s'engage à ne pas se livrer à des pratiques anticoncurrentielles. Les ennuis d'Intel ne sont toutefois pas tout à fait réglés, puisque le fondeur devra encore faire face aux poursuites engagées début novembre à son encontre par l'état de New York.
Les deux principaux fournisseurs de processeurs x86 signent à cette occasion un accord de licences croisées d'une durée de cinq ans, qui permettra à AMD d'exloiter sans crainte de poursuites certains pans de la propriété intellectuelle de son concurrent. Les termes de cette licence sont conçus pour que GlobalFoundries, coentreprise partagée entre AMD et le fonds d'investissement d'Abu Dhabi, puisse produire des puces x86 sans crainte de poursuites même si elle ne constitue plus, sur le plan juridique, une filiale d'AMD.
« C'est le début d'une nouvelle ère, qui prouve que la donne a changé pour AMD », s'est félicité lors d'une conférence téléphonique Dirk Meyer, PDG d'AMD. La bourse semble lui donner raison : l'action AMD a immédiatement pris 23%.