Succédant aux micro four thirds à objectifs interchangeables de Panasonic et Olympus ou au luxueux compact à grand capteur de Leica, et en attendant la réplique de Samsung notamment, c'est cette semaine au tour de Ricoh d'y aller de son concept, avec un système modulable des plus originaux.
Le Ricoh GXR est effectivement composé de deux modules, l'un accueillant les touches et l'écran de contrôle, l'autre comprenant à la fois l'objectif et le capteur. Cette « unité » s'enfichant sur le châssis embarque son propre processeur de traitement Smooth Image Engine, optimisé pour chacun des couples capteur et objectif. Un deuxième processeur identique se charge quant à lui des autres opérations du boitier.
Deux unités, qui répondent à des besoins différents, ont d'ores et déjà été annoncées, en attendant que d'autres ne soient un jour proposées. Les possibilités d'extension sont larges et une imprimante ou un projecteur ont d'ailleurs déjà été évoqués.
L'unité S10 confère ainsi au Ricoh GXR l'air d'un compact. Avec son zoom équivalent à un 24-72 mm, c'est aussi la plus polyvalente. Elle abrite d'ailleurs le même capteur que le GR Digital III maison, un petit CCD stabilisé de 1/1,7 pouces de 10 millions de pixels.
L'unité A12 abrite quant à elle le même capteur qu'un véritable réflex, celui du Nikon D90. Ce grand capteur APS-C de 12,3 millions de pixels est huit fois plus grand que celui mentionné ci-dessus. Son objectif à focale fixe équivalente à 50 mm est donc bien plus imposant. Il dispose d'ailleurs d'une bague de mise au point manuelle. Le capteur repose sur la technologie CMOS et peut filmer en haute définition 720p, contrairement à celui du S10 qui plafonne au VGA.
Le châssis reprend quant à lui les mêmes recettes que le GRD 3 avec le même écran VGA (920 000 points) de 3 pouces, la même disposition de touches et une interface similaire avec ses menus riches. Il abrite un flash et peut accueillir un viseur électronique (VGA lui aussi) orientable et amovible sur sa griffe porte accessoire.
Après avoir été l'un des rares à oser l'objectif à focale fixe sur un compact, l'outsider Ricoh tente à nouveau un pari ambitieux. Trop ambitieux ? Le boitier nu coûte effectivement 460 euros, auxquels s'ajoutent 370 ou 670 euros respectivement pour l'unité S10 ou A12, soit un minimum de 830 euros pour un compact expert. On peut enfin regretter que Ricoh n'ait pas poussé le concept jusqu'au bout en proposant un système encore plus modulaire avec un capteur indépendant de l'objectif, s'inspirant du système de la chambre photographique tricorps.