Certaines transitions se font lentement, mais sûrement. Lancée commercialement en 2007, la DDR3 a connu un démarrage relativement difficile, comme tout nouveau standard en matière de matériel informatique. Depuis, les prix ont baissé, et les fabricants de carte mère ont largement embrassé ce format, aidé par la multiplication des chipsets compatibles, chez AMD comme chez Intel. 2010 devrait être l'année de sa véritable démocratisation puisque selon iSuppli, les livraisons de DDR3 dépasseront celles de DDR2 au deuxième trimestre. En fin d'année, la DDR3 devrait représenter 71% des livraisons totales du marché de la DRAM, contre 23% au troisième trimestre 2009.
Introduite, chez Intel, avec le chipset P35, la prise en charge de la DDR3 est désormais étendue aux principales gammes du fabricant, dont les derniers processeurs Nehalem intègrent un contrôleur compatible. Il en va de même chez AMD, chez qui la quasi-totalité des puces grand public fait maintenant appel au socket AM3, compatible DDR3.
Une aubaine pour les fabricants ? Certainement, dans la mesure où les prix de la DDR3 sont encore supérieurs à ceux de la DDR2 à capacité équivalente. « Avec des prix plus élevés pour la DDR3 que pour la DDR2 à la commande, les fabricants de mémoire savent où sera l'argent en 2010 », commente Mike Howard, analyste en charge du marché de la DRAM chez iSuppli. « C'est pourquoi ils aspirent plus que vivement au passage à cette nouvelle technologie ». Sur le papier, le consommateur a également tout à y gagner, puisque la DDR3 promet des débits jusqu'à 50% plus importants, avec une consommation réduite de 30% par rapport à la DDR2.