À son tour, Fujifilm s'engage dans un plan de restructuration. Le groupe japonais s'apprête à supprimer 5 000 emplois dans sa division imagerie, dont 1 000 au Japon et 4 000 à l'étranger, sur les 75 000 employés qu'il compte. Fujifilm veut redresser la barre à la suite de mauvais résultats financiers : 170 millions de dollars de revenu net cette année contre 724 l'an passé, soit un bénéfice net en recul de 76%. Parmi les causes invoquées pour expliquer ces résultats : la diminution de la demande d'appareils photo numérique, et la chute de 10% du prix moyen.
Le plan de restructuration devrait coûter 1,16 milliards d'euros au groupe. En plus des licenciements, Fujifilm va réduire ses capacités de production de film, et délocaliser du Japon vers la Chine pour diminuer ses coûts fixes. Comme Konica Minolta qui a récemment fait part de son retrait de la photo (voir cette brève), Fujifilm est assez faiblement implanté sur le marché porteur du reflex numérique. Le S3 Pro qu'il propose n'en est pas moins un appareil digne d'intérêt, de par son capteur Super CCD SR II qui dispose d'un mode dynamique étendu capable de bien gérer les écarts entre zones claires et les zones sombres. De plus, dans la mesure où il est basé sur le châssis du Nikon F80 et qu'il accepte les optiques Nikon, cet appareil est une alternative pour les Nikonistes qui ne trouvent pas leur bonheur dans la marque. Fujifilm propose également des appareils aux caractéristiques vraiment intéressantes dans le domaine des compacts, avec les FinePix F10 et F11 dotés d'un capteur Super CCD HR 5e génération, gérant très bien le bruit numérique et capables de monter jusqu'à 1 600 Iso.
À son tour, Fujifilm se restructure
Par Anne Baudry
Publié le 31 janvier 2006 à 14h39
Par Anne Baudry
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