Cette interface futuriste baptisée « écran bidirectionnel » s'appuie sur un écran LCD qui prend non seulement en charge le tactile multipoint mais aussi des interactions sans contact. Ni les écrans tactiles conventionnels, qui nécessitent un contact, ni ceux reposant sur des caméras, qui interfèrent sur la qualité de l'affichage (technologie Microsoft SecondLight utilisée par la table Surface) ou sur le rayon d'action de la zone sensible aux mouvements (Microsoft Natal), ne permettent pour l'heure ce type d'interactions.
Un autre procédé fait quant à lui appel à une dalle LCD sur laquelle des capteurs sensibles à la lumière s'intercalent aux cristaux liquides permettant l'affichage. S'il ne fonctionne en l'état qu'à la surface de l'écran, les chercheurs du MIT l'ont détourné en mettant en retrait la surface sensible de quelques centimètres. L'écran peut ainsi déterminer la position de la main jusqu'à 50 cm mais aussi et surtout déterminer la distance qui la sépare de l'écran. Le procédé, directement intégré à l'écran, est donc capable de déterminer la position de la main en trois dimensions, sans recourir à des marqueurs de suivi sur la main, à de multiples et couteux capteurs de mouvement ou à un système permettant de faire alterner l'opacité de l'écran.
L'interface permet ainsi de sélectionner un objet en touchant la surface de l'écran puis de le manipuler en trois dimensions en écartant la main de l'écran... Comme le faisait John Anderton (incarné par Tom Cruise) sur l'ordinateur de la Précrime dans Minority Report.