« L'aéroport de Robin Hood est fermé. Vous avez un peu plus d'une semaine pour tout remettre en ordre ou je fais sauter l'aéroport ». Telle est la déclaration de Paul Chambers publiée sur le site de micro-blogging Twitter le 6 janvier dernier. Exaspéré par les retards du trafic aérien, ce dernier ne se doutait certainement pas des conséquences à venir.
En effet, alertée par un internaute, la police s'est présentée le 13 janvier dernier directement au domicile de M. Chambers. « Ils m'ont dit que j'étais arrêté pour violation du Terrorism Act et m'ont tendu une feuille de papier. Il s'agissait d'une capture d'écran de mon compte Twitter », explique le jeune homme de 26 ans. Après avoir expliqué qu'il ne s'agissait là que d'un réseau communautaire, les choses auraient pu s'arrêter à cette anecdote.
Cependant, M. Chambers fut relâché sous caution et continue de faire l'objet d'investigation supplémentaires jusqu'au 11 février prochain. Son ordinateur portable ainsi que son téléphone ont par ailleurs été confisqués et seront examinés.
« Faire des blagues sur le terrorisme est considéré comme un crime réfléchi », explique Tessa Mayes, spécialisée dans les droits civiques, au quotidien The Independent. Un porte-parole de l'aéroport de Robin Hood déclare de son côté : « les commentaires menaçant la sécurité de l'aéroport sont toujours pris très au sérieux ».