Une nouvelle alerte sur la pénurie de l'IPv4

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 20 janvier 2010 à 12h34
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Ce n'est pas une nouvelle, le protocole Internet de version 4 (IPv4) arrive à saturation. Ce dernier est en effet limité à 4 294 967 296 adresses IP. Selon le groupe Number Resource Organization (NRO), moins de 10% d'entre elles resteraient libres à ce jour. Rappelons que la NRO est une organisation coordonnant les activités des cinq Registres Internet régionaux dont le RIPE NCC pour la zone Europe-Asie.

Axel Pawlik, président du NRO, affirme ainsi : « les adresses IPv4 étant limitées, cela ne nous permettra pas de concrétiser notre rêve d'un Internet accessible à tous ». Il ajoute que la migration vers l'IPV6 constitue une étape importante qui devrait permettre à plusieurs milliards de gens et d'appareils d'être connectés dans les prochaines années. Premier fournisseur d'accès à Internet français à avoir basculé son réseau sur l'IPv6 en mars 2003, Nerim expliquait ainsi qu' « avec une population humaine de 50 milliards d'habitants, où chaque personne disposerait d'une centaine d'accès Internet il y aurait assez d'adresses pour que chaque ordinateur, imprimante, téléphone mobile, console de jeu, système d'alarme, réfrigérateur, cafetière ... ait un accès Internet complet avec une adresse IP unique pour chaque appareil ». Plus précisément ce nombre d'adresses IPv6 s'élèverait à 3,4×1038.

Par le passé plusieurs experts avançaient une saturation de l'IPv4 en 2011, cependant, M. Pawlik confie à ZDnet UK que cette échéance se place plutôt aux alentours de 2012. Aujourd'hui les Etats-Unis détiendraient deux tiers des adresses Internet, contre 15-20% en Europe et 10% en Asie. Interrogé par nos soins en octobre dernier, Loïc Damilaville, adjoint au directeur général de l'AFNIC (l'association chargée du nommage de la zone .fr) déclarait : « Il existe un marché parallèle de l'IPv4 (...) les grandes entreprises bien fournies essaient de les revendre mais c'est interdit ».
Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint

Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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