Le 12 janvier dernier, sur son blog officiel, Google a annoncé publiquement avoir été la cible de cyber-attaques en provenance de Chine. Le géant de la recherche a également menacé le pays de mettre fin à ses activités locales si les autorités ne limitaient la censure abusive sur Internet.
Face à ses propos, la secrétaire d'état Hilary Clinton a demandé des explications à la Chine en ajoutant : « les pays ne respectant pas l'accès libre aux informations ou violant les droits fondamentaux des internautes risquent de se fermer les portes du progrès du prochain siècle ». Elle ajoute : « l'année dernière, nous avons observé un pic des menaces ciblant le libre échange des informations. La Chine, la Tunisie et l'Ouzbékistan ont pris des mesures pour censurer l'Internet ».
Ces propos ne sont bien évidemment pas pour plaire à la Chine. Récemment un porte-parole du ministère de l'industrie et de l'information chinois a nié en bloc les accusations portées par Google. « Les accusations selon lesquelles le gouvernement chinois aurait participé à des cyber-attaques de manière implicite ou explicite est totalement infondé. Nous sommes formellement opposés à ce genre de pratiques », reprend ainsi l'agence Xinhua dans l'une de ses dépêches.
Le ministère ira même bien plus loin en ajoutant que les propos d'Hilary Clinton font preuve d'hypocrisie. Le porte-parole indique chinois ainsi que la stratégie Internet des Etats-unis est d'exporter sa politique, son commerce et sa culture vers d'autres nations. Il ajoute que certaines agences gouvernementales des Etats-Unis ont procédé à plusieurs reprises à la lecture massive de courriers électroniques de manière illégale.
Notons que la Chine est l'un rares pays où Google n'est pas leader sur le marché de la recherche sur Internet. Le géant de Mountain View doit en effet s'incliner devant le moteur de Baidu qui détient 60% de parts de marché. D'ailleurs, ce dernier envenime davantage les hostilités entre les deux pays. En effet, la société de Pekin a déposé une plainte auprès de la court de New York à l'encontre du bureau d'enregistrement Register.com.
La semaine dernière Baidu aurait en effet été indisponible après une série de cyber-attaques. Le site Internet Baidu.com redirigeait vers une page mise en place par un groupe de pirate s'auto-clamant « la Cyber Armée iranienne ». Baidu pointe du doigt la négligence de Register.com qui n'a pas su gérer la résolution de l'adresse IP du site web.