La semaine dernière Google annonçait faire l'objet d'une enquête de la Commission Européenne dans le domaine de la recherche en ligne. En effet, le comparateur de prix britannique Foundem, le moteur de recherche français, spécialisé dans le droit, ejustice.fr et le comparateur de prix Ciao ont tous les trois déposé une plainte pour abus de position dominante.
Les plaignants estiment que Google a volontairement altéré l'indexation de leurs sites sur le moteur de recherche parce que ces derniers entrent en concurrence avec la firme de Mountain View. Puisque le moteur de Ciao a été racheté par Microsoft en 2007, tous les regards se sont alors portés vers la société de Steve Ballmer concernant ce dépôt de plainte. Dave Heiner, vice président et député du conseil général de Microsoft, ne s'en cache pas. Dans un billet publié sur son blog il déclare ainsi : « Ces derniers mois, Microsoft aussi a rencontré le département américain de la justice et la Commission Européenne ». Les représentants de Microsoft ont ainsi discuté du partenariat avec Yahoo! et de la stratégie suivie par Google en pointant du doigt certaines « pratiques dangereuses pour les éditeurs, les annonceurs et la competition dans le domaine de la recherche et de la publicité en ligne ».
Selon M. Heiner, Google tente de se placer en victime en véhiculant une image erronée lorsque la société est devant les tribunaux. « Google déclare aux médias que les débats antitrust dans le domaine de la recherche n'existent pas puisque quelques-unes des plaintes proviennent de l'un de ses derniers concurrents », explique-t-il avant de préciser : « mais en ce qui concerne les lois de concurrences, les plaintes émanent généralement de la compétition ».
M. Heiner ajoute que les petites sociétés estimant être victimes de concurrence déloyale, n'osent pas toujours rendre public leur dépôt de plainte à l'encontre de Google par peur d'entacher les relations commerciales existantes avec la société de Mountain View. Cependant, la tendance serait en train de s'inverser Dave Heiner ajoute que de plus en plus d'actions en justice ont été menées à l'encontre du moteur de recherche ; un phénomène qui mettrait en évidence « la stratégie aggressive », « le manque de transparence » et « les problèmes de concurrence déloyale » de Google.