Mamiya n'est pas nécessairement un nom connu de ceux qui pratiquent la photo depuis l'époque du numérique. Pourtant, l'entreprise fait partie des références dans le secteur du moyen format, au même titre que Rollei, Hasselblad ou Bronica, et elle s'est toujours distinguée par la qualité de ses produits.
Pourtant, Mamiya s'apprêterait à céder son activité photo. Dans un communiqué présent sur le site japonais, le constructeur indiquerait que les compacts et les reflex numériques concurrencent trop fortement son activité et les ventes de ses appareils moyen format, et qu'il s'apprêterait à vendre son activité photo à la société japonaise Cosmos Scientific Systems. La décision finale sera prise le 29 juin prochain lors d'une réunion générale avec les actionnaires. L'accord prévoit notamment la reprise par Cosmos de l'optique, des marques, des brevets, d'une partie des employés ainsi que du service après-vente.
Les moyen format se distinguent des appareils traditionnels par la taille des négatifs qu'ils fournissent : de 4,5 x 6 cm jusqu'à 6 x 9 cm, au lieu du classique 24 x 36 mm. Ces appareils permettent notamment des agrandissements de qualité, mais ils sont trop onéreux pour intéresser une clientèle large, et les ventes ne concernent plus guère que le marché de l'occasion. Récemment, Mamiya avait tenté de redresser la barre en lançant le ZD, un moyen format numérique équipé d'un capteur de 22 millions de pixels (annoncé au prix de 12 000 dollars environ en février 2005), ainsi qu'un dos numérique. L'important effort financier demandé par ce lancement (cinq années de recherche et développement) aurait été trop important pour l'entreprise qui a connu quatre trimestres consécutifs difficiles. À noter toutefois le choix d'un constructeur comme Pentax, qui poursuit dans la voie du moyen format avec un modèle annoncé en février dernier (voir cette brève).