Une étude du cabinet Markess International, réalisée à partir d'entretiens avec les responsables informatiques de l'administration française et des prestataires extérieurs, révèle que cette dernière aurait l'intention de consacrer en 2006 9 % de son budget informatique à l'open source et au logiciel libre, contre 6 % en 2005. Principales motivations avancées : « les contraintes budgétaires, la mutualisation, le souci d'indépendance et l'interopérabilité », indique Markess International.
Ces investissements devraient concerner les développements applicatifs, cités pour 81 % des personnes interrogées, les plates-formes serveurs (79 %) ou la migration vers la suite bureautique libre et gratuite OpenOffice (65 %), en prenant en compte les charges de personnels. Markess inclut dans le domaine applicatif les environnements bureautiques, les portails, les logiciels de messagerie, les outils de travail collaboratif, et les outils de gestion de contenu et de gestion des bases de données. Le cabinet indique que ce sont « ces applications qui pousseront le plus la dynamique open source dans l'administration française durant les deux années à venir ».
L'administration centrale devrait fédérer le gros des dépenses liées à l'open source en y consacrant environ 14 % de son budget en 2006, contre 10 % en 2005, alors que l'administration locale est en retrait avec 7 % de son budget informatique en 2006. Markess indique par ailleurs que 54 % des administrations utilisent au moins un outil open source dans le domaine des réseaux et de la sécurité, tandis que 46 % d'entre elles utilisent au moins un outil d'ingénierie ou de développement open source.
Parmi les facteurs susceptibles de réduire l'attractivité du modèle open source, ressortent les suivants : immaturité de l'offre de services proposée par des sociétés externes, manque de support adapté et de proximité, compétences insuffisantes en interne et intégration des solutions libres entre elles et aux systèmes existants.