De l'autre côté, les Lecteurs Blu-Ray annoncés par Sony, Samsung et les autres sont annoncés à des prix presque prohibitifs de 1000 euros et plus. Pour éviter d'effrayer le consommateur et imposer le HD-DVD comme la technologie d'avenir à retenir en matière de lecteur optique, Toshiba aurait donc cassé les prix, et vendrait ses premières platines à perte. Si le HD-DVD parvient à s'imposer, les économies d'échelle et la production de masse lui permettront sans doute de baisser les coûts, mais à l'heure actuelle, le japonais perdrait selon les calculs d'iSuppli plus de 200 dollars par platine.
Positionnée à mi chemin entre un lecteur de salon et un ordinateur, avec un processeur Pentium 4-M, 1 Go de mémoire vive, une puce de décompression pour la vidéo haute définition et 256 Mo de mémoire flash, la platine HD-A1 revient cher, voire trop cher, comme le montre le schéma ci-dessus. Le seul lecteur optique HD-DVD pèserait pour 200 dollars dans la facture finale.
Pour 2006, il ne devrait pas se vendre plus de 1,6 million de lecteurs haute définition dans le monde selon iSuppli et le véritable essor ne devrait se produire que durant les années suivantes. L'institut, qui prévoie 65 millions d'unités vendues par an en 2010, ne sait d'ailleurs pas prédire qui, du HD-DVD ou du Blu-ray, s'imposera dans le salon des consommateurs. On comprend que, dans cette bataille à l'issue incertaine, quelques sacrifices puissent être consentis.