Le W3 reprend une bonne partie de la technologie intégrée au W1 : double capteur CCD de 10 MPix, double objectif 3X (35-105 mm) et même électronique embarquée. Trois changements majeurs apparaissent toutefois : la vidéo 3D passe en HD à 24 im/s (format 3D-AVI), l'écran affiche désormais une diagonale de 3,5 pouces et l'ergonomie s'est considérablement améliorée. Premier constat à la prise en main : Fujifilm a complètement revu l'agencement des commandes. Fini les étranges boutons ondulés de part et d'autre de l'écran, le W3 revient à de la mollette, du pavé multidirectionnel et de la manette de zoom traditionnels (et éprouvés).
A gauche le W1, à droite le W3
Pareille réorganisation a permis à Fujifilm de passer à un écran plus vaste. Mais le LCD est également bien mieux défini (1 150 000 pixels contre 230 000 précédemment) et doté d'un nouveau réseau lenticulaire (rangées de minuscules lentilles convexes, permettant de renvoyer une image différente à chaque œil, créant ainsi l'impression de relief). Le résultat est incontestablement meilleur : autant le W1 nous procurait un mal de crâne quasi instantané, autant là l'effet 3D fonctionne bien sans fatiguer la vue (et sans lunettes bien sûr). Et Fujifilm a aussi trouvé le moyen de corriger le phénomène de scintillement des images stéréoscopiques et de rendre sa dalle plus lumineuse : bref, c'est propre ! Le W3 va pointer le bout de son nez très prochainement, commercialisé aux alentours des 450 €.
Maintenant la 3D n'a du potentiel que si on peut faire quelque chose du contenu capturé. Sur ce point capital, Fujifilm a tenu à rassurer. Déjà, le W3 est désormais équipé d'une prise mini HDMI permettant de diffuser les photos et vidéos 3D directement sur un téléviseur compatible (il y en a chez Panasonic, Philips, Samsung, Sony...). Dans ce cas il faudra utiliser des lunettes spéciales.
Le constructeur à aussi mis à contribution ses solutions d'impression 3D professionnelles (sortes de bornes appliquant un réseau lenticulaire en plastique par dessus l'image). Et un ordinateur portable Toshiba 3D sur lequel était installé My FinePix Studio, montrant ses fonctionnalités d'édition de photos et vidéos 3D. Rien de mirobolant, mais on peut tout de même couper ses vidéos, coller des rushs avec fondu, assembler (2D vers 3D), dissocier (3D vers 2D) et convertir des fichiers vers d'autres formats. Les bœufs sont donc en bonne voie pour rattraper la charrue !
Portable Toshiba 3D avec le logiciel My FinePix Studio permettant l'édition 3D