Basée à New-York, Spiralfrog devrait débuter ses activités au mois de décembre prochain. Elle devrait disposer et faire profiter ses utilisateurs d'un accès gratuit au catalogue de Vivendi Universal, qui compte un nombre suffisant de stars pour assurer au service un décollage fulgurant. Le service sera financé par la publicité, les revenus émanant de cette dernière étant partagés entre Spiralfrog et les ayants-droit. Robin Kent, PDG de Spiralfrog, indique être en contact avec d'autres maisons de disque comme EMI, Warner ou Sony BMG, dans le but d'enrichir son offre. Par ailleurs, Spiralfrog pourrait proposer des contenus vidéo, toujours sur le modèle d'un financement par la publicité.
Dans un récent rapport, l'IFPI indiquait qu'on recensait environ 40 téléchargements illégaux pour un achat de musique en ligne. Face à ce constat, l'objectif de Robin Kent est clair : proposer un service si simple à utiliser et si fiable que les internautes le choisissent naturellement plutôt que de se tourner vers des logiciels de peer-to-peer ou des sites proposant des contenus hasardeux. « Offrir aux jeunes internautes une alternative au piratage de la musique est un besoin incontestable », résume-t-il. Spiralfrog, qui vise la tranche des 13/34 ans, devra s'assurer de proposer des publicités suffisamment ciblées pour que son audience l'accepte aisément. Quelques marques de vêtements à succès seraient déjà intéressées.
La supériorité du duo iPod/iTunes Music Store sera-t-elle remise en question par l'arrivée de Spiralfrog ? Difficile à dire, même si l'on peut d'ores et déjà prévoir qu'un service entièrement gratuit attisera forcément la curiosité des internautes. Restent les questions relatives aux formes adoptées par la publicité, ou à l'éventuelle présence de mesures techniques de protection contre la copie réduisant la compatibilité des morceaux téléchargés à un type ou un autre d'appareil... Réponse en décembre !