L'accueil de Google Book Search propose de sélectionner entre tous les ouvrages disponibles dans le catalogue ou ceux qui peuvent être intégralement consultés en ligne, parce qu'ils sont tombés dans le domaine public ou parce que les ayants-droit ont donné leur accord à Google pour une reproduction complète. Certains des ouvrages de la deuxième catégorie peuvent maintenant être téléchargés sous la forme d'un fichier PDF. Un livre au format poche d'environ 250 pages ne représente qu'un téléchargement de quelques mégaoctets, entre cinq et sept généralement. En introduction de chaque ouvrage, un texte (un « disclaimer ») précise que les textes proposés par Google sont destinés à un usage personnel et qu'il ne doit pas en être fait commerce. Par ailleurs, chaque page du document comporte un logo Google Book Search.
Fables de la Fontaine, illustrées et en français, au format PDF
Google Book Search est un ambitieux projet de numérisation du savoir, peut-être l'un des plus ambitieux jamais entrepris par Google. Le moteur de recherche s'est en effet mis en tête de numériser, autrement dit de scanner, l'ensemble des livres contenus dans les grandes bibliothèques américaines afin de porter ces connaissances à la portée de tous et - accessoirement - de générer quelques revenus en proposant des liens vers des sites de vente en ligne proposant les ouvrages concernés. L'entreprise de Google ne va pas sans heurt. Il faut dire que le moteur de recherche a pris la liberté de numériser et de diffuser certains livres sans le consentement de leurs ayants-droit. Il est parti du principe qu'il allait scanner et mettre en ligne un maximum de livres et que les éventuels mécontents se feraient connaître alors que les mécontents, eux, estiment que Google aurait dû s'adresser à chacun d'eux avant d'entreprendre quoi que ce soit et ne pas outrepasser leur permission. D'autres, à l'instar de Jean-Noël Jeanneney, directeur de la Bibliothèque nationale de France, se sont insurgés contre ce projet mené par une société américaine et concernant presque exclusivement des livres de langue anglaise. Ils conduisent maintenant des initiatives concurrentes de celles de Google, qui visent à défendre une vision européenne de la culture ainsi que le nécessaire plurilinguisme d'un outil de cette envergure.
Napoléon le Petit, pamphlet de Victor Hugo, ou étude sur Molière...
Pour limiter les problèmes potentiels, Google a choisi de limiter la faculté de téléchargement aux ouvrages tombés dans le droit public qui ne sont plus protégés par le copyright. Les livres pour lesquels le moteur a obtenu l'autorisation de proposer la consultation intégrale en ligne mais qui sont protégés par le droit d'auteur ne pourront donc pas être téléchargés. En dépit de ces précautions, l'initiative devrait tout de même susciter quelques mécontentements... A commencer, peut-être, par Microsoft, qui soutient un programme similaire (voir Live Book Search : comme Google, mais mieux)