Aujourd'hui, à une semaine de l'ouverture de la Photokina (le grand salon de l'image qui se tient tous les deux ans à Cologne) où l'on s'attendait à le voir enfin, le voilà donc « déjà » ce K10D ! Ce que l'on peut dire d'emblée au vu des spécifications, c'est que ceux qui l'attendaient avec impatience risquent de ne pas être déçus, et que les Sony Alpha et Canon EOS 400D (ses deux rivaux en dix millions de pixels) ont du soucis à se faire ! Les modèles experts que sont les Canon Eos 30D et Nikon D200 peuvent également souffrir de la concurrence de ce reflex - le premier modèle haut de gamme du constructeur -, qui trouve le moyen de regrouper un seul boîtier toutes les caractéristiques les plus prisées (dispositif anti-poussière, stabilisation, résistance aux intempéries...) pour un prix défiant toute concurrence. Voyons cela !
141,5 x 101 x 67,5 mm pour 790 grammes sans batterie
Comme le K100D, le K10D bénéficie d'un système de stabilisation par le capteur de type électromagnétique, qui compense les bougés du photographe en déplaçant le capteur dans le sens inverse des mouvements parasites. L'une des autres bonnes surprises est la présence d'un pentraprisme dans le viseur au lieu du pentamiroir souvent utilisé pour des raisons d'économie, en particulier sur les reflex entrée de gamme. Jusqu'il y a peu réservé aux seuls reflex Olympus, le dispositif anti-poussière fait vraiment une percée cette année : après les Sony Alpha 100 (voir cette brève), le Panasonic Lumix DMC-L1 (voir cette brève et cet article), le Canon Eos 400D (voir cette brève), c'est donc au tour du K10D de Pentax de s'en doter. Ce dispositif est précieux dans la mesure où il évite le dépôt de poussières sur le capteur, susceptible de se produire à l'occasion d'un changement d'optique : il évite les taches sur les photos et le nettoyage coûteux et risqué qui s'en suit.
Le K10D dispose de onze collimateurs AF sélectionnables individuellement (neuf d'entre eux sont croisés pour une mise au point optimale) et d'un système de mesure de lumière sur 16 segments. Il est capable d'enregistrer jusqu'à trois images par seconde. Les rafales sont illimitées en Jpeg, de l'ordre de dix images en Raw et de six en Raw + Jpeg. On note à ce propos qu'il dispose d'une commande Raw permettant le traitement interne des fichiers Raw et de basculer sans délai dans l'un ou l'autre de ces modes d'acquisition d'image. Sur cet appareil, Pentax inaugure un nouveau processeur appelé « Prime » (Pentax Real Image Engine). On conclura enfin sur une caractéristique jusque là réservée aux reflex pro et dont il bénéficie : la résistance au poussières et aux intempéries, le boîtier étant tropicalisé au moyen de 72 joints thoriques. Une poignée - également résistante à l'eau grâce à 38 joints d'étanchéité - est proposée en option afin notamment de doubler l'autonomie de l'appareil. Elle dispose d'une touche de réinitialisation, de correction de l'exposition et d'un emplacement pour carte Secure Digital supplémentaire.
Voici ses principales spécifications :
- Capteur : CCD de 23,5 x 15,7 mm de 10,2 millions de pixels
- Écran : LCD de 2,5" de 210 000 pixels
- Viseur : avec pentaprisme 0,95x / couverture 95%
- Sensibilité : de 100 à 1 600 Iso
- Flash : nombre guide 11, synchro 1/180 sec
- Vitesse d'obturation : de 30 à 1/4 000 secondes
- Support d'enregistrement : SD/MMC, SDHC
- Alimentation : batterie Lithium Ion rechargeable
Le K10D est compatible avec les optiques en monture KAF, KAF2, KAF, KA ainsi qu'avec les M645 et 67 au moyen d'un adaptateur. Il est également compatible avec les optiques motorisées « Super Sonic » en cours de développement par Pentax. Le K10D sera disponible en novembre et proposé à 999 euros en kit avec un 18-55 mm.