La première ébauche interdisait l'usage de DRM dans les logiciels libres sous GPL (voir la brève DRM : clé pour le succès grand public de Linux ?). La seconde a assoupli cette restriction, tout en interdisant aux tierces parties d'utiliser des mesures qui limiteraient l'utilisation de logiciels couverts par la GPL.
Aux yeux de Linus Torvalds, informaticien finlandais à l'origine du noyau Linux, cette disposition liée aux DRM limite la possibilité pour les fabricants de matériel de concevoir des produits qui puissent fonctionner avec certains logiciels libres.
« Je ne vois aucun avantage à ces limitations, et je suis personnellement bien plus à l'aise avec la GPLv2 dont dépend le noyau Linux. En l'état la v3 de la GPL n'aura pas d'impact sur le kernel », a déclaré cet été l'ingénieur installé aux Etats-Unis.
La semaine dernière, des développeurs du kernel ont mis en lumière le risque de « balkanisation » que fait peser la GPLv3 sur « l'utilité et la survie de l'open source ». Torvalds a confirmé dans « An Ode to GPLv2 » diffusée le 24 septembre 2006. La Free Software Foundation, présidée par Richard STALLMAN, a réagi vivement.
Dans un communiqué mis à jour le 26 septembre, l'organisation a indiqué ne forcer personne à migrer de la GPLv2 à la v3. La FSF a ajouté que la liberté d'exécuter un programme couvert par la GPL se fera toujours « sans restriction ». Enfin, alors que la GPLv2 était basée sur un brevet implicite lié à la loi US, la v3 prendra en compte la dimension internationale.
La version finale de la licence publique générale 3 est prévue pour le printemps 2007. Reste une grande question... la communauté Linux va-t-elle se désolidariser de la FSF ?