De tous les documents imprimés, la BD est peut-être celui qui se prête le moins bien à une adaptation sur Internet. Alors que les livres se vendent à présent au chapitre via les librairies en ligne (Voir : Amazon va vendre des livres « au chapitre ») ou « s'écoutent » simplement (Voir : Insolite : les nouveaux usages du livre), les bandes dessinées semblent encore très tributaires du support papier. Le plaisir de tenir un véritable album entre ses mains et de pouvoir observer de près le tracé n'y est certainement pas étranger.
Toutefois, bande dessinée et Internet sont de plus en plus amenées à se côtoyer, de nombreux auteurs trouvant ainsi le moyen, en s'auto publiant sur la Toile, de faire leurs premiers pas dans la profession. Pour autant, la bande dessinée se résume t'elle à cette alternative : nécessairement tout papier ou tout virtuelle ? Pas forcément. Une initiative intéressante baptisée Miniblog fait cohabiter les deux supports. Les bandes dessinées (10 titres à ce jour) sont vendues au prix d'un euro dans les librairies traditionnelles sous la forme de petits livres de 12 centimètres. Au terme de sa lecture, le lecteur trouve, à la dernière page de son Miniblog, un code à entrer sur le site. Ce code lui permet d'accéder à une interface pensée par l'auteur en complément de son Miniblog papier.
Ainsi que l'indique le site de l'éditeur Danger Public : « L'interface Internet se veut être plus qu'une simple annexe au Miniblog. C'est un concept éditorial inédit dans le sens où internet n'est pas utilisé comme un gadget, mais prend part à l'histoire. C'est également une porte ouverte vers l'univers de l'auteur, son site, son blog, etc. Notons également que le lecteur aura la possibilité d'interagir avec l'auteur via le principe de base d'un blog : les commentaires. ». Une jolie façon de faire cohabiter édition papier et en ligne, en prenant le meilleur de chaque. Ces Miniblog sont disponibles depuis le 5 octobre.