"Tous les écoliers savent que le son se déplace cinq fois plus vite dans l'eau que dans l'air et nous avons travaillé sur cette propriété afin de faire circuler un signale numérique. Pour le moment, nous sommes en mesure d'assurer un débit de l'ordre de 20 Mb/s dans l'eau douce et de 24 Mb/s dans l'eau salée sur des distances pouvant atteindre une dizaine de kilomètres" explique Philippe ERDRAULE, Directeur de la société et ancien chercheur à la Comex.
Grâce à un financement de 6 millions d'euros de PLOOF Venture et Safilenba Partners, AquaSL a pu concevoir une nouvelle génération d'équipements, allant de l'antenne subaquatique émettrice à la prise de réception ajustable à un robinet en passant par les stations intermédiaires, assurant un relais du signal dans les canalisations. La jeune société aurait déjà entamé des discussions avec Veolia (ex-Générale des Eaux) et Ondeo (ex-Lyonnaise des eaux) afin de proposer sa technologie aux collectivités locales, aux entreprises voire aux particuliers.
Interrogé sur les problèmes techniques qu'auraient rencontré certains des premiers utilisateurs, Philippe ERDRAULE précise : "Nous recommandons à nos clients de ne pas se faire couler un bain pendant qu'ils téléchargent de gros fichiers car il existe un risque non négligeable de pertes de données qui peuvent altérer la qualité d'un disque ou d'un film."
Face à l'ADSL, au WiFi, à l'UMTS ou au CPL, l'AquaSL constitue en tout cas une alternative intéressante pour l'accès local à internet. Reste à convaincre les principaux fournisseurs d'accès de se tourner vers cette technologie.
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