L'entreprise californienne veut tester sa technologie sur des êtres humains, et il semblerait bien que les choses commencent à devenir concrètes.
Neuralink est l'une des entreprises les plus ambitieuses d'Elon Musk. Son objectif n'est autre que d'améliorer les capacités du cerveau humain. Si le but premier est d'éviter que l'Homo sapiens soit dépassé par l'intelligence artificielle, l'autre objectif est purement médical et vise à améliorer la condition des malentendants ou des personnes paralysées, par exemple.
Ces dernières pourront d'ailleurs prendre part à l'aventure, puisque l'entreprise recherche des volontaires pour tester des implants qui leur sont destinés.
Contrôler des ordinateurs par la pensée
En mai dernier, Neuralink a reçu l'autorisation de la FDA (l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux) de mener ses premiers essais cliniques sur l'Homme. Un pas de géant pour l'entreprise, qui va désormais pouvoir vérifier si « The Link », son interface cerveau-ordinateur, est fonctionnelle, et surtout... sûre.
Pour l'instant, la technologie ne promet pas de donner les pouvoirs de Cyborg, le superhéros de DC Comics, mais plutôt de contrôler des objets avec le cerveau. La société souhaite dans un premier temps « permettre aux gens de contrôler un curseur ou un clavier d'ordinateur par la seule force de leur pensée », ce qui ne sera pas une mince affaire.
Ces capacités seraient très utiles pour les personnes souffrant de paralysie, pour qui l'utilisation des ordinateurs et autres smartphones peut devenir un véritable parcours du combattant. Alors, pourquoi ne pas tester la technologie et la faire progresser avec le concours des personnes concernées ? C'est ce que souhaite Neuralink, qui a reçu l'aval d'un comité d'examen indépendant pour recruter des personnes souffrant de « quadriplégie due à une lésion de la moelle épinière cervicale ou à une sclérose latérale amyotrophique ».
On ne peut toutefois qu'espérer que l'entreprise sait ce qu'elle fait. En 2022, elle a été vivement critiquée pour la manière dont elle traitait ses animaux de laboratoire. Mashable rapporte que Neuralink aurait mené des expériences très invasives et tué « environ 1 500 animaux, dont des rats, des singes, des cochons et des souris ». Cependant, compte tenu des enjeux, on peut s'attendre à ce que les moyens et les méthodes déployés ne soient pas les mêmes.
Sources : Mashable, Boursorama