Entre décentralisation et e-administration, le ministère de la fonction publique fait le point sur les "stratégies ministérielles de réforme".
Lors d'une conférence de presse mardi, le ministre de la fonction publique, Renaud DUTREIL, le secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat, Eric WOERTH, et Francis MER, ancien ministre de l'économie, ont fait un point sur les "stratégies ministérielles de réforme" (SMR).
"Thématique essentielle du quinquennat de Jacques CHIRAC", le programme des SMR a été lancé en juin 2003 par son Premier ministre. Jean-Pierre RAFFARIN "a invité" chaque ministre à : "procéder à un réexamen systématique des missions, présenter un programme d'actions visant à améliorer productivité/efficacité de l'administration et qualité du service public, récompenser les efforts accomplis par les agents".
L'exécutif français affiche clairement sa volonté de passer d'une culture administrative de la dépense, à celle de la mesure au sens propre, et surtout de la mesure et de l'amélioration des performances.
Les initiateurs du projet parlent à plaisir de "professionnaliser le changement", de "limiter la dépense publique", de "satisfaire le client/usager", de "fixer et d'atteindre des objectifs explicits". Il faut bien qu'une théorie soutienne la pratique...
Il est vrai que la réforme de l'Etat passe par différentes solutions : décentralisation, déconcentration, mobilité, mutualisation des moyens et des savoirs, modernisation de la gestion publique via la loi organique relative aux lois de finances - LOLF, montée en puissance de l'administration électronique.
De tels progrès nécessitent des partenariats forts entre secteur public et secteur privé, notamment dans les domaines de l'audit, du conseil, de l'édition de contenus, de logiciels, du hardware.
Lors du point presse du 14 septembre 2004, les intervenants n'ont visiblement pas souhaité s'aventurer sur ce terrain... glissant ?
M. MER, en tant que responsable du Comité d'évaluation des stratégies ministérielles de réforme, a néanmoins souligné que malgré l'engagement des ministères, "les missions n'ont pas encore été traitées".
Or, Francis MER a insisté sur le fait que la réussite de la réforme passe par : le contrôle de gestion (rendre des comptes au Parlement), l'évaluation des politiques, "la dimension RH" et la satisfaction clients/usagers.
Pour conclure, Renaud DUTREIL a déclaré : " Réformer l'Etat, c'est urgent !" Les départs en retraite des nombreux "baby boomers" devenus fonctionnaires offrent aux managers de l'Etat l'occasion d'enclencher la dynamique.
L’urgence de la réforme de l’Etat français s’impose
Par Ariane Beky
Publié le 14 septembre 2004 à 00h00
Par Ariane Beky
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