L'Union européenne commence à réguler l'IA, avec son AI Act. Mais le nouveau cadre légal qui a été préparé par Bruxelles ne plaît pas à tout le monde !

L'intelligence artificielle peut faire très mal, si elle n'est pas contrôlée correctement. C'est fort de ce constat que l'Union européenne a mis en place son nouveau cadre réglementaire, l'AI Act, avec les premières règles qui ont commencé à s'appliquer le 2 février dernier. Mais il semble pourtant, pour certains acteurs du privé, que le cadre soit trop dur. C'était déjà la crainte de Sam Altman, mais aussi, semble-t-il, celle du patron de Capgemini !
L'Europe irait trop loin sur la régulation de l'IA
L'AI Act va-t-il voir son nombre de détracteurs se multiplier au fil des semaines ? Car une nouvelle entreprise, et pas des moindres, trouve que les nouvelles règles sont trop contraignantes : Capgemini.
Le patron du géant français des services numériques, Aiman Ezzat, s'est en effet exprimé sur le sujet, juste avant le début du sommet de l'IA. Il a ainsi indiqué qu'à son sens, comme le rapporte Reuters, « en Europe, nous sommes allés trop loin et trop vite en matière de réglementation de l'IA. »

Un environnement légal trop fragmenté
Il faut dire qu'au moment où l'AI Act va devenir pleinement effectif, les États-Unis prennent une trajectoire totalement inverse. Donald Trump a ainsi annoncé mettre fin aux règles édictées à l'époque de Joe Biden destinées à encadrer le développement des IA, et a aussi lancé un immense plan d'investissements dans les infrastructures, plan baptisé Stargate.
Aiman Ezzat a aussi profité de l'occasion pour se plaindre de l'éparpillement des règles quant à ce qui a trait à l'IA, avec des cadres légaux différents dans chaque pays. « C'est une question complexe pour nous, car nous devons tenir compte de la réglementation en vigueur dans chaque pays où nous opérons, de ce que nous pouvons faire, de ce que nous ne pouvons pas faire et de notre responsabilité en tant que développeur » a-t-il expliqué. Il espère que le sommet qui se tient en ce moment à Paris permettra de pousser en faveur de plus d'harmonisation.
Source : Reuters
04 février 2025 à 13h11
Tout d’abord, je n’aime pas Capgemini.
Ensuite, le patron qui s’est exprimé n’est qu’un patron : CàD un monsieur qui ne comprend que stock-options et dividendes. Le jour où un PDG aura des connaissances et un savoir faire technique de l’entreprise qu’il dirige, ça se saura.
Bref, cette réglementation va empêcher les malhonnêtes de bidouiller en rond et de nettoyer les portefeuilles des crédules de service.
Allez avec un peu de bol il fera une intoxication alimentaire parce que les normes sur les produits alimentaires « allaient trop loin ».
Idiocracy
Si il connaissait déjà le code du travail, et pire boîte en management que j ai connu
La plus grosse esn française, mondialement connu pour son expertise, je lui souhaite de pouvoir affronter les gafam la france et l’Europe en a besoin.
Pire boite de conseil qui existes qui a fait perdre à l’état et de l’argent publique qui se chiffre en centaines de millions d’euros pour des gros projets(Permis de conduire etc) qui n’ont jamais abouti.
Quelque soit la thématique en Europe on limite, on régule et on s’auto flagelle.
Pourquoi pas ca part souvent de belles intentions.
Mais dans un monde ouvert et compétitif faudra pas se plaindre si notre niveau de vie se dégrade. Faut savoir ce que l’on veut, mais on ne peut plus avoir le beurre et l’argent du beurre.
Je confirme … je suis passé sur des SIRH à base de logiciel Cap.
Ben pour bien comprendre comment ça fonctionne et pourquoi ils en sont arrivés là en terme de médiocrité technique : ce sont des copy-cat d’accenture anciennement nommé Arthur Andersen Consulting. Bref, ce sont des caricatures du consulting, on retrouve dans leur façon de faire toutes les grosses ficelles décrites dans le satyrique « petit livre noir du consulting ».
(oui oui le Arthur Andersen Consulting qui a planté les retraites d’Enron)
C’est quand même fou le nombre de personnes qui, dans leur post ici et sur tous les articles liés de près ou de loin à des questions de régulation, ont manifestement rien bité à leur cours de philo en terminale sur la liberté. On est toujours dans des trucs à peu près naïf du type liberté vs contraintes…
Pas la peine d’extrapoler c’est juste un fait, en Europe on régule. Trop ou pas, à chacun d’avoir son avis (et de sortir ses cours de philo, d’économie et de sciences sociales).
Ouais comme tous les pays du monde du coup… (a part la Somalie peut être)
Pas la peine d’enfoncer les portes ouvertes…
Et se référer à ses cours ça permet de ne pas penser avec ses pieds. C’est pas une fin en soi mais savoir que 2 et 2 ça fait pas 22 ça permet quand même d’avoir un discours correct en économie. Quand on ne maîtrise pas de choses comme le principe de non contradiction ou le tiers exclu c’est non seulement le passeport pour le n’importe quoi mais c’est douloureux aussi. Tout ne se rationalise pas derrière le mot d’opinion.
Tout à fait, la loi n’est pas une contrainte. Elle est la liberté. L’absence de loi n’est pas la liberté, mais la loi du plus fort et un monde très brutal sauf pour ceux du côté du manche.
A tout moment, le législateur donne une définition au principe constitutionnel de liberté.
Il définit la limite de la liberté entre le consommateur et l’entrepreneur, entre le consommateur et le salarié, etc. Le législateur règle les curseurs entre les différentes libertés.
La question est jusqu’où protéger le consommateur au détriment de l’entrepreneur et du salarié qui par ricochet peut se retrouver au chômage et l’entrepreneur en faillite.
La question est jusqu’où protéger l’entrepreneur au détriment du consommateur et du salarié, par exemple de leur santé.
L’absence de loi européenne face à l’agressivité économique (large subvention, dumping social, etc) de la Chine a favorisé le consommateur au détriment de l’entrepreneur (faillite) et du salarié (chômage).
Merci. On aborde toute suite la question différemment, et on se rend compte que ça se règle pas en deux phrases sur un forum tech
Il s’agit pour le groupe Capgemini de capter les besoins de ses clients français en machine learning, en intelligence artificielle, en analyse prédictive, et de faire réaliser en Inde les développements. En Inde il n’y a aucune réglementation sur l’IA, mais dans l’Union Européenne l’IA Act gêne Capgemini. En vingt ans, depuis 2005, le groupe Capgemini a détruit cent mille postes de développeurs sur le territoire français, avec sa stratégie de nearshore et d’offshore, tout en obtenant des aides de l’État français.