L'Union européenne commence à réguler l'IA, avec son AI Act. Mais le nouveau cadre légal qui a été préparé par Bruxelles ne plaît pas à tout le monde !
![Capgemini n'est pas d'accord avec la direction que prend l'Europe sur l'IA © ricochet64 / Shutterstock.com](http://pic.clubic.com/b6c801031726247/1200x675/smart/capgemini.jpg)
L'intelligence artificielle peut faire très mal, si elle n'est pas contrôlée correctement. C'est fort de ce constat que l'Union européenne a mis en place son nouveau cadre réglementaire, l'AI Act, avec les premières règles qui ont commencé à s'appliquer le 2 février dernier. Mais il semble pourtant, pour certains acteurs du privé, que le cadre soit trop dur. C'était déjà la crainte de Sam Altman, mais aussi, semble-t-il, celle du patron de Capgemini !
L'Europe irait trop loin sur la régulation de l'IA
L'AI Act va-t-il voir son nombre de détracteurs se multiplier au fil des semaines ? Car une nouvelle entreprise, et pas des moindres, trouve que les nouvelles règles sont trop contraignantes : Capgemini.
Le patron du géant français des services numériques, Aiman Ezzat, s'est en effet exprimé sur le sujet, juste avant le début du sommet de l'IA. Il a ainsi indiqué qu'à son sens, comme le rapporte Reuters, « en Europe, nous sommes allés trop loin et trop vite en matière de réglementation de l'IA. »
![© RaffMaster / Shutterstock](http://pic.clubic.com/9bd58f372275400/1200x800/smart/ai-act.jpg)
Un environnement légal trop fragmenté
Il faut dire qu'au moment où l'AI Act va devenir pleinement effectif, les États-Unis prennent une trajectoire totalement inverse. Donald Trump a ainsi annoncé mettre fin aux règles édictées à l'époque de Joe Biden destinées à encadrer le développement des IA, et a aussi lancé un immense plan d'investissements dans les infrastructures, plan baptisé Stargate.
Aiman Ezzat a aussi profité de l'occasion pour se plaindre de l'éparpillement des règles quant à ce qui a trait à l'IA, avec des cadres légaux différents dans chaque pays. « C'est une question complexe pour nous, car nous devons tenir compte de la réglementation en vigueur dans chaque pays où nous opérons, de ce que nous pouvons faire, de ce que nous ne pouvons pas faire et de notre responsabilité en tant que développeur » a-t-il expliqué. Il espère que le sommet qui se tient en ce moment à Paris permettra de pousser en faveur de plus d'harmonisation.
Source : Reuters
04 février 2025 à 14h11