Le logo d'Atos sur un bâtiment du groupe © nitpicker / Shutterstock
Le logo d'Atos sur un bâtiment du groupe © nitpicker / Shutterstock

Atos est en difficulté maintenant depuis plusieurs années, au point même que certains députés plaident pour une nationalisation temporaire.

La société est en effet d'importance stratégique pour la France. Elle assure au pays un certain niveau de souveraineté dans des domaines comme la cybersécurité ou bien les supercalculateurs. Malheureusement, ses soucis, illustrés par le changement subit à la direction du groupe à la mi-octobre, en font une proie pour tous les appétits étrangers. D'où l'urgence d'une nationalisation selon des hommes politiques venant de bords très divers.

Certains penchent pour une nationalisation totale…

Comment garder Atos en place, et surtout, sous le contrôle de la France ? C'est une question à laquelle le député Les Républicains Olivier Marleix, déjà connu pour sa dénonciation de la vente d'Alstom, a répondu en déposant un amendement dans le projet de loi des Finances 2024.

Celui-ci entraînerait une nationalisation complète, mais temporaire, d'Atos. « Ce choix est motivé par les menaces d'acquisition de la part de Daniel Kretinsky et les changements majeurs envisagés pour le groupe » explique-t-il à France Info.

Des députés veulent se pencher sur le cas Atos © Casimiro PT / Shutterstock.com
Des députés veulent se pencher sur le cas Atos © Casimiro PT / Shutterstock.com

… quand d'autres veulent réserver la mesure aux activités « souveraines »

Le député socialiste Philippe Brun lui souhaite prendre une autre voie, à savoir « la nationalisation temporaire des activités "souveraines" du groupe Atos ». Il a ainsi réussi à faire voter son amendement cet après-midi par la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Il juge que ces activités « absolument essentielles pour notre indépendance nationale » doivent rester françaises, la nationalisation étant une mesure permettant de les préserver en attendant la mise en place d'une solution plus pérenne.

Du côté du gouvernement, Bercy explique ne pas avoir entamé d'opérations qui pourraient mener à une nationalisation. Mais avec potentiellement plusieurs partis à l'Assemblée souhaitant cette mesure, et alors que le parti du gouvernement Renaissance n'a qu'une majorité relative, il se pourrait bien que la question se pose dans les semaines à venir.

Source : France Info