Atos connaît une nouvelle crise © nitpicker / Shutterstock
Atos connaît une nouvelle crise © nitpicker / Shutterstock

Le patron d'Atos, Bertrand Meunier, rend son tablier, alors que le géant des services numériques français est toujours en crise.

Atos est une société importante pour la France, puisqu'elle assure un certain degré de souveraineté du pays sur la technologie des supercalculateurs. Mais l'entreprise est aussi en crise depuis plusieurs années, crise symbolisée par sa sortie du CAC 40, et crise qui n'en finit, semble-t-il, pas. La preuve aujourd'hui avec le départ de son P.-D.G.

Fin de partie pour Bertrand Meunier

Le protégé de Thierry Breton n'aura finalement pas pu résister aux très mauvais résultats enregistrés par Atos. Bertrand Meunier vient en effet d'annoncer sa démission du poste de président du groupe aux 110 000 salariés. Il a été remplacé par Jean-Pierre Mustier. Cette décision a brièvement été saluée par la Bourse, où le cours du titre s'est envolé ce matin avant de rapidement retrouver son niveau habituel.

Bertrand Meunier était depuis un certain temps déjà sur la sellette, ayant déjà vu son poste menacé au mois de juin dernier lors de la dernière assemblée générale du groupe. Il faut dire qu'en deux ans, Atos a perdu 90 % de sa valeur. Le dernier projet de Bertrand Meunier, la cession des activités d'infogérance, aura sûrement été la goutte de trop.

Un nouveau départ pour Atos ? © Casimiro PT / Shutterstock
Un nouveau départ pour Atos ? © Casimiro PT / Shutterstock

La cession de l'activité d'infogérance en cause

Le désormais ex-patron du groupe voulait en effet revendre ces activités de maintenance des parcs informatiques au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, surtout connu en France comme un magnat des médias. Les critiques qui ont depuis suivi ce projet ont finalement eu raison de Bertrand Meunier. L'opération a quant à elle été reportée au deuxième trimestre 2024, selon la direction.

Les actionnaires doivent statuer sur le projet lors d'une assemblée générale, qui sera organisée d'ici à la fin de l'année et dont la date n'a pour le moment pas encore été établie. Deux actionnaires minoritaires (les fonds Alix AM et CIAM) ont porté plainte contre cette revente, alors que d'autres travaillent sur un « plan stratégique alternatif » qui permettrait de l'éviter.