Atos, en grande difficulté, commence à voir des partenaires affluer pour racheter certaines parts de son activité. Après l'État, c'est ainsi Thales qui pourrait soulager le géant des services du numérique.
Un grand mouvement vient semble-t-il de se lancer avec l'annonce par Bruno Le Maire de l'intention de l'État de racheter les activités souveraines d'Atos. Car l'objectif de l'État est moins de ramener ces activités dans son giron que d'empêcher son départ à l'étranger, ce qui ouvre la porte à certains géants nationaux. Une porte que le groupe Thales parait prêt à ouvrir !
Thales a changé d'avis sur le cas Atos
Plusieurs fois dans le passé, alors qu'Atos dépérissait déjà, Thales a affirmé ne pas être intéressé par le rachat de la branche Big Data et Cybersécurité (BDS), dont plusieurs divisions sont considérées comme souveraines par l'État. À l'époque, pour Thales, une telle opération n'entrait pas dans le cadre du développement rapide de sa branche cybersécurité civile.
Mais les temps ont changé. Interrogé par des journalistes, le directeur financier de Thales, Pascal Bouchiat, a, après avoir rappelé son refus de racheter toute la branche BDS, indiqué qu'une activité à l'intérieur de cette branche pouvait par contre l'intéresser.
« Il est vrai qu'à l'intérieur de BDS, qui est essentiellement une activité de services de cybersécurité, il y a une autre activité de taille beaucoup plus modeste qui est liée à la défense et à la sécurité » a-t-il expliqué, selon Reuters. Une activité qui pourrait être rachetée.
Des activités défense dans le viseur
« Si, à un moment donné, cette activité particulière de défense et de sécurité, qui représente une minorité de BDS, était mise en vente, nous ne serions pas opposés à l'examiner » a prudemment indiqué le responsable. Une opération qui pourrait avoir le soutien de l'État, l'Agence des participations de l'État cherchant des partenaires dans la défense et l'aéronautique pour ce rachat.
Les accords seraient d'autant plus simples à trouver que l'État est actionnaire à 25% de Thales, et détient 35% des droits de vote au sein du groupe. Le plus gros actionnaire privé de la boîte, à savoir le groupe Dassault Aviation, serait un autre acteur pouvant potentiellement racheter des activités d'Atos.
Source : Reuters