Une partie d'Atos va passer dans les mains de l'État. Une façon de répondre aux difficultés financières que vit le géant du numérique.
Le groupe français accumule les problèmes financiers depuis plusieurs années maintenant, raison pour laquelle la direction projetait de vendre une partie des activités au milliardaire Daniel Kretinsky. Un projet qui a finalement échoué, accroissant la nécessité de trouver une autre source de revenus. Et celle-ci viendra au final de l'État, selon une annonce que vient de faire le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
Bruno Le Maire annonce le rachat
C'était une option qui était sur la table. Et qui vient d'être validée. Bruno Le Maire vient en effet d'annoncer l'envoi par ses services d'une « lettre d'intention en vue d'acquérir toutes les activités souveraines d’Atos ». Une opération qui devrait permettre d'empêcher que ces mêmes activités ne « passent dans les mains d'acteurs étrangers », toujours d'après le ministre de l'Économie.
L'État avait déjà émis un prêt de 50 millions d'euros dédié à Atos, ce qui lui avait permis d'obtenir une « une action de préférence » sur Bull. Pour rappel, cette entité intégrait une bonne partie des activités souveraines, telles que celle des supercalculateurs, utilisés dans le cadre de la dissuasion nucléaire.
Il n'y a pas que les supercalculateurs qui sont concernés
Selon Le Monde, les activités concernées par ce rachat sont, outre les supercalculateurs, les activités d'informatique quantique, certaines en lien avec la cybersécurité, et des serveurs utilisés pour l'intelligence artificielle. L'ensemble représente un chiffre d'affaires annuel de 900 millions d'euros (sur les 11 milliards générés par Atos) et quelque 4000 salariés.
À l'heure actuelle, la lettre d'intention envoyée par le ministre n'est pas engageante. L'Agence des participations de l'État, qui sera à la manœuvre, espère pouvoir reprendre ces activités avec des partenaires du privé travaillant dans les secteurs de la défense et de l'aéronautique. « Des discussions » sont menées en ce sens depuis plusieurs semaines déjà.
Source : Le Monde