Atos s'est lancé dans plusieurs opérations qui devraient lui permettre d'afficher un meilleur bilan financier à l'avenir.
Le géant français, fleuron national dans le domaine des supercalculateurs, est en difficulté financière depuis quelques années. Ses problèmes se sont accélérés lors du dernier trimestre 2023, avec notamment la démission de son PDG, et des députés assez alertés par sa situation pour proposer la nationalisation de ses activités.
Cependant, Atos souhaite redresser la barre seul de son côté, et a prévu dans ce cadre plusieurs actions à mener durant cette année 2024.
La dette à rembourser, le point le plus important
Le chantier le plus important pour le groupe français est assez clair : la dette. Celle-ci s'élève à 5 milliards d'euros, avec des échéances importantes pour les prochaines années. Celle de novembre 2024 sera ainsi de 500 millions d'euros, alors qu'en 2025, Atos devra rembourser la somme conséquente de 1,5 milliard d'euros. En y ajoutant l'échéance 2026 de 750 millions d'euros, il est devenu obligatoire pour la direction d'obtenir de nouveaux financements bancaires.
« Si l'issue des discussions avec les banques s'avère incertaine, on pourra avoir recours à des mécanismes de protection juridiques pour nos financiers » explique par ailleurs le directeur financier Paul Saleh. Plusieurs changements sont dans le même temps effectués au conseil d'administration.
Plusieurs cessions au programme
Atos est aussi depuis cet été sur les rails pour mener une levée de fonds destinée à Eviden, société qui regroupe ses activités de cybersécurité, de big data et de cloud. D'un montant initial de 900 millions d'euros, elle pourrait être revue à la baisse si certaines cessions venaient à être validées.
En effet, le groupe est en ce moment en négociations avec Airbus pour lui céder ses activités de cybersécurité et de big data, valorisées entre 1,5 et 1,8 milliard d'euros. « Actuellement à un stade préliminaire, les discussions avec Airbus vont progresser et le marché sera informé en temps voulu de leur issue » a indiqué le groupe. La transaction pourrait être définitivement validée lors du premier trimestre 2024.
À l'opposé, les discussions sur la cession des activités d'infogérance au milliardaire Daniel Kretinsky, annoncée il y a plusieurs mois déjà, « prennent plus de temps que prévu, et il n’y a aucune certitude qu'elles aboutissent à un accord » selon Paul Saleh.
Source : Le Figaro