Empêtré dans des soucis financiers toujours plus grands, le groupe français met fin à son projet de levée de fonds. Une annonce qui n'a pas été très bien prise par le marché.
Chez Atos, la direction ne dure jamais très longtemps. Le dernier mouvement date de la mi-janvier, quand le poste de directeur général était remis à Paul Saleh, qui était jusque-là directeur financier. Une nomination qui avait pour but d'exploiter au mieux les qualités du dirigeant en matière de redressement d'entreprise. Des qualités dont Atos aura fortement besoin au vu des nouvelles difficultés qui viennent d'être communiquées au public.
La levée de fonds annulée
L'augmentation de capital amorcée l'été dernier ? Aux oubliettes. C'est ce que vient d'annoncer aujourd'hui Atos. « Compte tenu de l'évolution du contexte du marché, les conditions de réalisation du projet d'augmentation de capital avec droits préférentiels de souscription de 720 millions d'euros ne sont plus réunies » a-t-il ainsi été précisé.
Résultat, et même si les discussions sur la cession de l'activité infogérance d'Atos au milliardaire Daniel Kretinsky continuent, le cours en bourse de la firme a une nouvelle fois dégringolé. Il a ainsi perdu près 25% pour cette seule journée du 5 février, avec une cotation à 2,98 euros à 15H.
Atos cherche à refinancer sa dette
Il faut dire que la fin de ce projet s'est doublée d'une autre communication. En effet, un mandataire ad hoc vient d'être désigné, afin de mener des « discussions avec ses banques en vue de parvenir à un plan de refinancement de sa dette financière. »
Car la question de la dette d'Atos devient une question de plus en plus urgente. Ce sont ainsi 3,65 milliards d'euros qui vont devoir, d'ici à 2025, être soit remboursés, soit refinancés. Mais Atos explique que l'entreprise est loin d'une potentielle mesure de redressement judiciaire.
« Le mandat ad hoc est une procédure amiable permettant de conduire des négociations dans un cadre confidentiel » explique le groupe. Tout en ajoutant que, ne concernant que la dette financière, la nomination du mandataire sera « sans incidence sur les salariés, clients et fournisseurs. »
Source : Le Figaro