Le géant français des services du numérique enregistre l'arrivée d'un nouveau patron, en la personne de Paul Saleh.
Ce n'est plus un secret, Atos vit des heures particulièrement difficiles. Les problèmes étaient ainsi tellement profonds qu'à l'automne dernier, son patron Bertrand Meunier avait, à la surprise du public, déposé sa démission. Il avait alors été remplacé par Yves Bernaert, chargé de sauver la boîte. Une mission qui ne portera pas à son terme, puisqu'il quitte à son tour le siège de directeur général d'Atos.
Paul Saleh, le nouveau patron
Mais où va donc Atos ? Le géant français, qui travaille dans des secteurs importants pour le pays comme la cybersécurité ou les supercalculateurs, semble véritablement naviguer à vue. La preuve, c'est qu'à peine trois mois après son arrivée à la direction générale, Yves Bernaert s'en va, du fait de désaccords « sur la gouvernance pour ajuster et exécuter la stratégie. »
Il est remplacé à ce poste par le directeur financier Paul Saleh, âgé de 67 ans. « Paul est en prise sur le sujet financier, qui est prépondérant chez Atos, depuis plusieurs mois. C’est le cas également pour Jean-Pierre Mustier qui aime mettre les mains dans le cambouis » a indiqué une source interne au Figaro.
Les finances au sommet des préoccupations
Ce changement de personnes semble en effet montrer où vont les priorités d'Atos à l'heure actuelle. Il faut dire que l'entreprise a accumulé une dette extrêmement conséquente de 5 milliards d'euros, avec 2 milliards à rembourser d'ici à la fin 2025. Dans ce cadre, Atos compte effectuer plusieurs cessions qui devraient lui permettre de respirer.
De quoi faire de Paul Saleh, très expérimenté dans la chose financière, l'homme idéal ? C'est ce que pense le président du conseil d'administration Jean-Pierre Mustier, qui parle de Paul Saleh comme d'un « dirigeant chevronné, doté d'une grande expérience en matière de finance, de redressement et de restructuration d'entreprises. » Ce dernier aura « pour priorités le refinancement des dettes financières du groupe et les négociations en cours ou à venir. » Pour finir 2024 mieux qu'elle n'a commencé ?
Source : Le Figaro