L'intelligence artificielle connaît une utilisation de plus en plus accrue dans le monde du recrutement.
L'IA pour beaucoup depuis son émergence en 2023, ce sont les IA génératives, comme les fameux chatbot ChatGPT ou Bard. Mais la technologie est très loin de se cantonner à ces seules expériences grand public. Avec sa puissance d'analyse, elle peut en effet s'appliquer à nombre de secteurs, où elle peut faire gagner du temps. Ce que beaucoup ont remarqué, et cherchent maintenant à utiliser pour réduire l'aspect chronophage des candidatures à un emploi.
Une IA pas cher, pour un travail de masse
La recherche de travail peut quelques fois s'assimiler à un parcours du combattant, avec les heures allouées à trouver les bonnes offres, puis la rédaction de lettres de motivation et de CV. Alors, quand des entreprises ont découvert qu'elle pouvait automatiser le processus en utilisant l'IA, un certain nombre de personnes ont commencé à proposer outre-Atlantique des services, de plus en plus courus.
C'est ainsi qu'une société comme LazyJob (le nom est parlant) offre un bot du nom de « Job GPT » qui s'occupe de répondre seul à des milliers d'offres. L'utilisateur n'a qu'à remplir un certain nombre d'informations sommaires pour orienter la recherche, la technologie fait le reste. Et LazyJob offre des tarifs intéressants, un plan à vie ne coûtant que 250 dollars.
D'autres sociétés tentent aux États-Unis de rivaliser, comme Sonara ou Massive, qui pour une somme de quelques dizaines de dollars par mois, promettent de remplir plusieurs centaines d'offres sur la même période.
L'IA pour répondre à l'IA ?
Certaines de ces entreprises supervisent le travail du bot, d'autres non. Mais l'idée est toujours la même, à savoir envoyer tellement de candidatures qu'il y en aura nécessairement quelques-unes qui soient intéressantes et qui puissent aboutir.
Du côté des recruteurs, les réactions sont encore partagées. Certains n'apprécient pas ce bombardement de candidatures, qui s'apparente à du spam, et pourraient montrer une certaine indifférence des personnes aux postes qu'ils visent. D'autres par contre ne se disent pas incommodés par la technique.
Et ce d'autant plus que les recruteurs se tournent eux aussi vers l'IA. La patronne de l'entreprise NeedleFinder Recruiting Emi Dawson a ainsi expliqué au journal Wired ne pas être gêné par le fait que 95% des candidatures reçues soient inadéquates. Et pour cause, elle-même use de la technologie, son logiciel de suivi des candidatures évacuant lui-même selon ses dires l'immense majorité des mauvais dossiers. L'avenir ?
Source : Wired