Trois ans d'existence seulement et déjà en liquidation © Krasovski Dmitri / Shutterstock
Trois ans d'existence seulement et déjà en liquidation © Krasovski Dmitri / Shutterstock

Kikikicz, la plateforme d'e-commerce spécialisée dans la vente de sneakers, est placée en liquidation judiciaire. Problème, certains fans de chaussures attendent encore qu'on les rembourse.

C'est un site qui avait rencontré son petit succès, notamment auprès des moins de 25 ans qui adoraient les sneakers. Kikikicz avait été fondée il y a seulement trois ans, mais la société vient d'être mise en liquidation judiciaire le 14 novembre. Une aventure qui n'aura donc pas duré très longtemps et qui se solde par le mécontentement de nombreux clients, qui n'ont pas vu l'ombre de leurs dernières commandes et qui attendent toujours le remboursement de leurs achats.

Une clientèle lésée

Sur X.com, un ancien client invective Kikikicz en écrivant : « Rendez-moi mon argent !  ». Pour le moment aucune trace de ses 350 euros qu'il a déboursés, pour une commande sur laquelle il n'a jamais pu mettre la main. Une autre cliente se retrouve dans la même situation, mais pour une somme de 600 euros.

Le site est toujours ouvert, et affiche fièrement plus de 1 200 références de sneakers de plusieurs marques de grande renommée : Adidas, Nike, New Balance ou Air Jordan. Mention spéciale à une paire de Air Force 1 One Low Louis Vuitton White Red, au tarif effroyable de 37 950 euros dans sa version la plus chère (voire capture ci-dessous). Après vérification, le site semble encore avoir du stock, mais un encart indiquant "« Cette boutique ne peut pas accepter de paiements pour le moment. Rafraichissez la page ou revenez plus tard » s'affiche au moment du paiement. Impossible donc de finaliser un achat.

 Le prix d'une voiture neuve pour une paire de baskets © Capture d'écran / Kikikicz
Le prix d'une voiture neuve pour une paire de baskets © Capture d'écran / Kikikicz

Déboires financiers et répercussions

Kikikicz était plus qu'une simple pateforme de vente de chaussures, mais un phénomène commercial et culturel, boosté par des influenceurs comme Lena Situations ou Mastu. Des collaborations qui lui avaient permis de cibler un public jeune et sensible à la mode. Pour autant, le marché ne lui a pas fait de cadeau. La société s'est vue confrontée à des difficultés financières « accrues par des conditions de marché difficiles » a-t-elle souligné dans un mail qu'elle a envoyé à une partie de sa clientèle.

KBAA Conseil, la société chapeautant Kikikicz, a donc demandé la protection du Tribunal de commerce de Paris. Une démarche qui a abouti par la suite à la nomination de Maître Charles Axel Chuine (SESARL ASTERN) comme liquidateur. Pour tenter de sauvegarder les intérêts des clients et des vendeurs impayés, celui-ci leur a conseillé de procéder au plus vite aux démarches administratives nécessaires.

Une chute bien abrupte pour Kikikicz, très représentative de l'aspect volatil du commerce électronique. Si des paires de chaussures à plusieurs milliers d'euros ne vous intéressent pas, vous pouvez toujours consulter notre sélection du Black Friday. Pas de risque de non-remboursement ou de commande fantôme !

Sources : Le Figaro, Kikikicz