Après s’être fait taper sur les doigts par la CNIL en avril dernier, la société derrière Hubside Store vient d’être placé en liquidation judiciaire par la justice. La fin d’une longue épopée juridique.
« Quand le business plan d’une entreprise repose sur une escroquerie, ça ne peut pas fonctionner. » Dans l’affaire Hubside Store, la procureure du tribunal de Paris n’y est pas allée de main morte. Mercredi 22 mai, la justice a placé les filiales du groupe Indexia (dont fait partie le spécialiste de la téléphonie Hubside Store) en liquidation judiciaire après des accusations de ventes abusives et pratiques commerciales illicites.
La chute d'un empire
De nombreuses victimes racontent en effet s’être fait prélever des centaines, voir des milliers d’euros après avoir souscrit, pas toujours de manière pleinement consentie, des abonnements et des assurances multimédias auprès de Hubside Store. Les clients et clients racontent également avoir identifié des prélèvements complètement aléatoires sur leurs comptes en banque après avoir eu affaire à Indexia et ses filières.
Fin avril, la SFAM, compagnie d’assurance appartenant au même groupe, était déjà épinglée par la justice pour des faits similaires. L’Ursaaf réclamait également à l’entreprise 12 millions d’euros d’impayés et de nombreux employés étaient rentré en conflit avec la direction pour des affaires de non-versements des salaires et de primes dues.
31 mai 2023 à 07h30
En 2019 déjà, la SFAM écopait d’une amende de 10 millions d’euros infligés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour « pratiques commerciales trompeuses ». Dans la foulée, l’organisme perdait le partenariat tissé avec la Fnac avant de carrément voir disparaître son agrément de société d’assurance en 2023.
Fin de l'histoire en septembre prochain
Aux yeux de la justice donc, les magasins Hubside ont mis en place des pratiques similaires à celles de sa société sœur en rendant en plus la résiliation des contrats plus difficile qu’elle ne devrait être. Selon la procureure du tribunal de Paris, Sadri Fegaier, le PDG de Indexia « a trompé les salariés et a fait plus d’un millier de victimes, qu’il ne faut plus appeler des clients. »
Sadri Fegaier devrait être jugé devant le tribunal correctionnel le 23 septembre prochain et risque jusqu’à 300 000 euros d’amende en plus d’une interdiction de gestion de société. Les sites de Indexia et de Hubside Store (qui possède aussi une trentaine des points de vente physique en France) sont hors service depuis quelques jours et rien ne dit qu’ils reviendront un jour en ligne.
Source : Libération