Les trois tours de refroidissement d'une centrale nucléaire
Les trois tours de refroidissement d'une centrale nucléaire

EDF va s'imposer des objectifs ambitieux de construction de réacteurs nucléaires pour les prochaines années.

EDF est depuis quelques années au centre des inquiétudes des dirigeants, mais aussi des citoyens du pays. Auparavant fierté nationale assurant une électricité peu chère, le groupe semble accuser une perte d'efficacité depuis deux décennies, avec notamment un parc de centrales vieillissant, dont il faudra peut-être prolonger la durée de vie. De quoi pousser le groupe à relancer les grands travaux, si l'on en croit son PDG.

Vers une montée en puissance d'EDF

Les grands plans sont de retour chez EDF. C'est ce qu'affirme son patron Luc Rémont. Ce dernier a en effet pour objectif d'accroître significativement les capacités de production du groupe, qui seront portées à la construction de « 1 à 1,5 réacteur par an » au niveau du continent européen, son marché le plus important.

Un chiffre qui doit être atteint dès la prochaine décennie, et qui va demander un effort extrêmement important pour le groupe français. Car à l'heure actuelle, il serait plutôt sur un rythme de réalisation de un à deux réacteurs de grande taille par décennie.

© Colleen Ashley / Shutterstock
© Colleen Ashley / Shutterstock

À la recherche de la compétitivité

Toujours d'après des propos rapportés par Le Figaro, il devrait s'agir d'une montée en puissance effectuée « progressivement ». Luc Rémont se veut d'autant plus confiant qu'il rappelle que durant les années 70-80, EDF réalisait quatre réacteurs par an.

L'objectif ? Chercher « l'effet de massification pour améliorer la compétitivité ». Et ainsi sortir de l'ornière dans laquelle l'entreprise était coincée depuis le début des années 2000. « À partir du moment où on sait qu'on va en faire un certain nombre, on organise la supply chain, on organise les travaux pour réaliser cette série, on y arrivera et on montera en cadence, comme dans toute industrie » s'est-il enthousiasmé.

L'énergie nucléaire connaît un retour en grâce depuis la guerre en Ukraine et l'abandon du gaz russe par l'Union Européenne. Elle a ainsi été à la fin du mois de novembre reconnue par le Parlement européen, en parallèle des énergies renouvelables, comme une industrie verte. Ce qui devrait permettre de soutenir son développement pour avancer sur la décarbonation.

Source : Le Figaro