Les limites d'exportation des cartes graphiques NVIDIA sont à chaque fois contournées par la société américaine. Ça ne plaît pas en haut lieu.
Alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine ne semblent pas devoir connaître d'accalmie, Washington a mis en place de nouvelles mesures afin de prendre en compte tout ce qui touche à la puissance des GPU.
Plus particulièrement dans le collimateur des États-Unis : les performances des solutions que NVIDIA exportent en Chine. C'est ainsi, la carte graphique GeForce RTX 4090 ne peut plus y être vendues, mais NVIDIA a des idées.
NVIDIA lance plusieurs produits « chinois »
Seulement quelques jours après l'annonce de la fin des GeForce RTX 4090 en Chine, il se murmure effectivement qu'un modèle RTX 4090D est sur le point de voir le jour.
Un modèle « D » pour « Dragon » qui viserait plus spécifiquement le marché chinois. L'idée pour NVIDIA serait de produire une carte dont l'indice « Total Processing Performance » serait inférieur à 4 800 points, seuil retenu par Washington pour la limite d'exportation.
Pour rester sous ce seuil, NVIDIA est contraint de revoir certains éléments techniques (nombre de cœurs CUDA, fréquences de fonctionnement), mais de l'avis de plusieurs spécialistes, l'impact sur les performances en jeu ne serait pas forcément très important.
La sortie de cette RTX 4090D permettrait donc de contourner les mesures de Washington et ce n'est pas la première foi que NVIDIA procède de la sorte. En novembre 2022, NVIDIA avait ainsi lancé les solutions A800/H800 suite à l'interdiction d'exporter les A100/H100.
Le jeu du chat et de la souris
En novembre dernier, elle a sortie les HGX H20, L20 suite au renforcement des sanctions qui bloquent aussi les A800/H800 et, en décembre, il est donc question de cette RTX 4090D. Une technique de contournement qui n'a rien d'illégal, mais qui agace passablement Gina Raimondo, la Secrétaire au Commerce du gouvernement de Joe Biden.
« Nous ne pouvons pas laisser la Chine obtenir ces puces. Point », a-t-elle déclaré lors du Reagan National Defense Forum de Simi Valley, Californie, avant d'ajouter « Nous allons leur refuser notre technologie la plus avancée ».
Pour se montrer plus efficace dans ses sanctions, le Bureau de l'Industrie et de la Sécurité du Département du Commerce a besoin de plus de fonds de la part du Congrès américain. « J'ai un budget de 200 millions de dollars. C'est le coût de quelques avions de combat […] Pour être sérieux, il nous faut financer cette opération comme elle doit l'être ».
Gina Raimondo a ensuite plus directement visé des sociétés comme NVIDIA en précisant que « si vous redessinez des puces autour d'une contrainte particulière qui leur permet de faire de l'intelligence artificielle, j'imposerai de nouveaux contrôles dès le lendemain ». Le ton est donné.
Difficile de prévoir l’avenir ! Mais je ne suis pas certain qu’il s’annonce radieux 
