Une nouvelle salve de sanctions vient d'être décidée par le département du Commerce des États-Unis contre l'exportation de puces IA vers la Chine.
Les États-Unis et la Chine se mènent depuis maintenant quelques années une guerre commerciale toujours plus intense, qui s'exprime côté américain par des restrictions à l'export de matériel technologique. Au centre de cette stratégie, les semi-conducteurs, qui sont un point faible de l'empire du Milieu, et pour lesquels Washington peut compter sur l'appui de ses alliés.
Et afin d'empêcher la Chine de trouver des mesures pour contourner les premières sanctions, de nouvelles restrictions vont être prochainement imposées.
La petite astuce de Nvidia ne marchera plus
Pour entraîner ses modèles d'intelligence artificielle, la Chine doit, comme la plupart des autres pays dans le monde, faire appel aux puces Nvidia, considérées comme les meilleurs GPU au monde dans le secteur. Malgré les sanctions prises il y a maintenant un an par les États-Unis, les géants de la tech chinois restaient de très gros clients de Nvidia.
Et pour cause, le fabricant de semi-conducteurs avaient mis au point une petite astuce pour continuer à commercer. Comme il lui était impossible de vendre ses meilleures puces A100 et la H100, il a mis au point des produits similaires, baptisés A800 et H800, dont la puissance était juste assez abaissée pour ne pas tomber sous le coup des interdictions.
Une faille qui va être comblée par les nouvelles mesures prises par le gouvernement américain. D'ici quelques semaines, il sera nécessaire d'obtenir des licences du département du Commerce pour continuer à vendre les puces indispensables au développement de l'IA.
Les filiales étrangères des entreprises chinoises aussi visées
Autant dire que le coup pourrait être dur pour Pékin. Ses entreprises nationales sont en effet encore bien en retard dans le secteur des semi-conducteurs, les meilleurs n'étant capables de graver qu'à 7 nm. Et ce surtout que les nouvelles mesures de l'administration Biden ne se concentreront pas seulement sur la Chine.
Car pour rendre plus efficaces les sanctions, celles-ci verront leur portée augmenter drastiquement, puisqu'elles toucheront à la fois l'ensemble des filiales de sociétés chinoises à l'étranger, mais aussi une quarantaine de pays alliés à ce pays. L'objectif étant, évidemment, d'empêcher la mise en place de méthode de contournement par Pékin. Doit-on s'attendre à de prochaines mesures de rétorsions de la part de la Chine ?
Source : Cafetech