La société mère de TikTok, ByteDance, se lance à son tour dans le secteur des puces IA. Et elle pourrait compter sur la collaboration de géants des semi-conducteurs, comme TSMC.
Dans le secteur de l'intelligence artificielle, il est à l'heure actuelle impossible de faire l'impasse sur les puces Nvidia, devenue tellement indispensables qu'elles ont fait de la société de Jensen Huang la plus grosse capitalisation boursière au monde. Mais certains essayent tout de même de s'extraire, au moins en partie, de cette dépendance. Et parmi, on peut retrouver le géant chinois ByteDance, à l'origine de TikTok.
Deux puces IA au programme d'ici 2026
ByteDance va se lancer dans le secteur des semi-conducteurs. C'est ce que nous apprend le média américain The Information, d'après lequel le groupe va travailler avec des spécialistes du secteur pour sortir ses propres puces IA. Qualcomm s'occupera ainsi de la conception, quand TSMC sera le fondeur des produits.
Le groupe chinois entend ainsi pouvoir produire deux puces IA d'ici 2026. La première sera utilisée pour l'entraînement et la seconde pour l'inférence des modèles IA. Ce qui devrait lui permettre d'avoir un coup d'avance sur ses concurrents chinois.
Sortir de la dépendance à Nvidia… et aux États-Unis ?
L'autre objectif est de pouvoir aussi se doter de sa propre infrastructure, alors que le groupe, comme presque tout le monde actuellement, est extrêmement dépendant de Nvidia. Avec Tencent, Baidu et Alibaba, ByteDance avait ainsi passé en 2023 une commande géante d'une valeur de 5 milliards de dollars auprès de Nvidia pour ses puces IA. En parallèle, le groupe avait aussi commandé 200 000 GPU du modèle H20, d'une valeur de 2 milliards de dollars.
Sauf que les États-Unis cherchent de plus en plus à couper l'accès des puces IA aux acteurs chinois de la tech, avec des interdictions d'exporter de plus en plus contraignantes. En développant ses propres semi-conducteurs, ByteDance prépare ainsi un avenir dans lequel il se peut que Nvidia ne puisse plus exporter vers l'empire du Milieu. Car si aujourd'hui la firme californienne peut encore développer des semi-conducteurs moins puissants comme le futur B20, dérivé du très attendu B200, demain, il se peut que Washington décide d'une interdiction complète d'exporter.
- Interactions faciles
- Réseau social engageant
- Très divertissant
Source : The Information