Les prix grimpent ? Pas de problème pour la Chine, la parade est toute trouvée. © QubixStudio / Shutterstock
Les prix grimpent ? Pas de problème pour la Chine, la parade est toute trouvée. © QubixStudio / Shutterstock

Dans un contexte géopolitique tendu, les ingénieurs chinois font preuve d'une créativité remarquable pour accéder aux technologies de pointe en matière d'intelligence artificielle. Face aux restrictions imposées par l'administration Biden, ils ont découvert une faille inattendue leur permettant d'utiliser les puissants accélérateurs IA de NVIDIA.

Alors que Washington multiplie les efforts pour freiner l'accès de Pékin aux équipements IA haut de gamme, la Chine semble toujours avoir un coup d'avance. Les décrets promulgués par le gouvernement de Joe Biden depuis l'an dernier ont contraint le pays à déployer des solutions alternatives pour continuer à progresser dans leur course technologique. Cette fois-ci, les entreprises et ingénieurs chinois ont mis au point une méthode assez audacieuse pour exploiter la puissance des puces NVIDIA, contournant ainsi les barrières commerciales et législatives mises en place.

Louer plutôt qu'acheter : le pari gagnant des entreprises chinoises

Face à l'envolée des prix des puces Hopper H100 de NVIDIA sur le marché noir chinois, les acteurs locaux ont opté pour une alternative plus économique : la location de puissance de calcul. Cette approche leur permet d'accéder temporairement à ces ressources convoitées sans s'exposer aux risques et aux coûts prohibitifs liés à l'acquisition directe du matériel. Plutôt malin !

Le Wall Street Journal a révélé que des brokers internationaux jouent un rôle clé dans cette nouvelle dynamique. Ces brokers sont des intermédiaires qui proposent ces services de location de puissance de calcul, en échange de cryptomonnaies comme moyen de paiement pour garantir l'anonymat des transactions.

  Les États-Unis ont renforcé les contrôles sur l'exportation de puces électroniques haute performance et d'autres composants essentiels à la fabrication de systèmes d'IA. © Prashantrajsingh / Shutterstock
Les États-Unis ont renforcé les contrôles sur l'exportation de puces électroniques haute performance et d'autres composants essentiels à la fabrication de systèmes d'IA. © Prashantrajsingh / Shutterstock

Un entrepreneur australien au cœur du dispositif

Au cœur de ce nouveau ballet technologique se trouve Derek Aw, un entrepreneur dont le parcours atypique illustre parfaitement les mutations du secteur. Passé maître dans l'art du minage de Bitcoin, Aw a su flairer le potentiel colossal du marché émergent de la location de puissance de calcul IA.

Dans la métropole australienne de Brisbane, loin des regards inquisiteurs de Washington, Aw a séduit les investisseurs, les convainquant de financer l'installation d'une véritable cathédrale du calcul équipée des H100 de NVIDIA. Fort du succès rencontré, Aw envisage déjà d'étendre son offre en intégrant la nouvelle architecture Blackwell de NVIDIA. Cette stratégie lui permettrait ainsi de proposer à sa clientèle chinoise l'accès aux toutes dernières innovations du secteur.

Cette tendance à la décentralisation ne se limite pas à la Chine. Des géants technologiques comme Microsoft et Google proposent également des services de location de serveurs basés sur les puces A100 et H100 de NVIDIA à des clients chinois. Une pratique qui, pour l'heure, ne contrevient pas à la législation américaine. Dans ce jeu du chat et de la souris entre régulateurs et innovateurs, il semblerait que la course à l'IA ne connaisse ni limites, ni frontières.

Source : WCCFTech