Un humanoïde animé par une IA © Anton Gvozdikov / Shutterstock
Un humanoïde animé par une IA © Anton Gvozdikov / Shutterstock

L'intelligence artificielle continue à se démocratiser. Au point d'être utilisée dans la plus grande démocratie du monde.

À peine ChatGPT arrivé au monde, de nombreux spécialistes ont expliqué que l'intelligence artificielle allait voir ses usages de démultiplier, au point que dans les années à venir, on devrait voir de l'IA à tous les étages de la société. Et ce mouvement commence même à s'apercevoir au niveau politique, puisque les candidats aux élections à la chambre basse américaine prévues pour 2024 se mettent à utiliser la technologie.

Les IA remplacent les volontaires

C'est un volontaire que les citoyens américains n'attendaient pas. L'intelligence artificielle prend maintenant part aux campagnes électorales américaines, sous la forme d'un robot vocal, comme le montre un reportage de Forbes.

S'ajoutant aux différentes formes de militantisme, comme le porte-à-porte, ce robot appelle les personnes chez elle, se présente directement comme étant une IA, développe la candidature de la personne pour laquelle il travaille, puis pose des questions sur les attentes de son correspondant.

Des échanges étonnamment fluides selon Bill Krenz, un américain de 65 ans participant aux tests. « Je m'attendais à une gaffe, mais il n'y en a pas eu » a-t-il ainsi indiqué, étonné.

Le congrès américain
Le congrès américain

Une utilisation qui se démocratise aux États-Unis

C'est la candidate démocrate à la chambre des représentants pour 2024 Shamaine Daniels qui est à l'origine de l'appel reçu par Bill Krenz. Pour elle, utiliser l'IA est un saut qualitatif par rapport aux techniques exploitées auparavant. « Si nous devions procéder à un simple appel téléphonique ou à un sondage, les réponses que nous obtiendrions seraient très unidimensionnelles. Il n'est pas possible de donner de la texture au retour d'information » explique-t-elle à Forbes.

Et cette idée n'est pas unique. Shamaine daniels a en effet fait appel à la startup Civox, qui travaille dans les appels téléphoniques à destination politique générés par les IA. Civox a développé sa technologie en utilisant près de 20 modèles d'IA en open source.

D'ailleurs, l'usage de l'IA tend à tellement se développer que certains le font sans même l'indiquer au préalable, à l'image du maire de New-York Eric Adams, qui a été au centre d'une polémique en octobre dernier pour avoir mené une campagne téléphonique avec une IA utilisant sa voix et s'exprimant dans des langues que ne maîtrisait pas l'édile. L'avenir ?

Source : Forbes