Un Falcon 9 de l'entreprise SpaceX a cette semaine connu un destin funeste, à cause de la mer déchaînée.
Le géant aéronautique américain SpaceX peut compter sur des lanceurs de qualité, dont l'un des plus connus est sûrement le Falcon 9. Cette fusée à deux étages réutilisable est devenue ces dernières années celle qui décollait le plus de la planète, avec notamment 60 décollages à elle seule en 2022, soit près d'un tiers de l'ensemble des lancements orbitaux mondiaux cette année-là (186 en 2022). Malheureusement, l'activité spatiale n'est pas sans risque, que ce soit au départ, ou même au retour sur Terre !
Une fusée tombée à la mer
C'était une mission de routine. Quelques jours avant Noël, le 23 décembre, SpaceX lançait depuis Cap Canaveral en Floride une nouvelle fusée Falcon 9. Chargée de 23 satellites, elle avait quitté la surface de la Terre dans des conditions normales, et mené à bien sa mission sans accrochages.
Son retour quelques jours plus tard s'est, lui aussi, fait sans heurts, avec l'atterrissage habituel sur une barge en pleine mer effectué avec succès. Malheureusement, certains éléments restent encore hors de contrôle de l'être humain, comme le temps en mer. La barge a en effet dû affronter une mer très agitée lors de son voyage de retour, mer qui a finalement brisé le lanceur en deux, avec une partie qui a coulé dans l'eau.
Le Falcon 9 B1058 était un vétéran
SpaceX a rapidement communiqué sur le sujet, annonçant la nouvelle, tout en expliquant qu'à l'avenir ce genre de problème pourrait être évité.
« Au cours du transport vers le port, tôt ce matin, le propulseur s'est renversé sur le droneship en raison de vents violents et de vagues. Les nouveaux boosters Falcon sont dotés de jambes d'atterrissage améliorées, capables de s'auto-niveler et d'atténuer ce type de problème » a ainsi détaillé l'entreprise sur son compte X.
Il faut dire que le Falcon 9 en question était d'une « ancienne » génération. Immatriculé B1058, il effectuait en ce mois de décembre son 19ᵉ décollage, ce qui constitue un record. Ce lanceur était par ailleurs aussi un outil historique pour les États-Unis, puisqu'il était celui de la mission Crew Dragon Demo-2, qui avait signé en 2020 le retour du pays dans le lancement de vols habités, activité qui avait été durant une décennie déléguée aux fusées Soyouz.
Source : Space X sur X, CNet