12 heures dans les hauteurs de la vallée de Gediz, sur Mars… Résumées en une vidéo de quelques secondes. Pour vous éviter d'aller dans les conditions que traverse le rover Curiosity, la NASA nous a assemblé un timelapse pris en novembre dernier. On y retrouve le paysage aussi grandiose que désolé.
Alors que les équipes fêteront en 2024 sa 12e année sur le sol martien du très grand cratère de Gale, le rover Curiosity a capturé cet étonnant timelapse. Des photos prises à intervalles réguliers, en une seule journée de novembre dernier… Et pour éviter d'empiéter sur le programme scientifique, le rover a pris ces photos durant la conjonction, lorsque le Soleil bloquait les communications entre la Terre et la planète rouge.
Une période d'activité limitée qui se prête très bien à ce genre de petite expérience, avec toutefois le risque de perdre des données. En effet, il a fallu attendre plus de 2 semaines pour voir les résultats téléchargés grâce au réseau des grandes antennes de la NASA. Mais le résultat en valait la chandelle !
Dans le calme des pentes martiennes
Finalement, on a l'impression que Curiosity, immobile, se comporte comme un cadran solaire de luxe. Mais surtout, c'est une satisfaction pour les équipes au sol, car ce n'est pas « juste » une prise d'image continue. En effet, les capteurs images du rover utilisés ici sont les Hazcams, ou « Hazard Cameras », spécifiquement conçues pour observer les obstacles du sol pour préparer la trajectoire du robot.
Les Hazcams ont un dispositif d'auto-exposition pour fonctionner dans différentes conditions de luminosité, mais les premières et les dernières des séquences de 25 images ont été prises à très basse lumière (il a fallu plus d'une minute d'exposition).
Des envies d'aventure ?
Le rendu n'est pas uniquement contemplatif. Il permet entre autres de se rendre compte des conditions dans lesquelles évolue Curiosity ces derniers temps. Il entre en effet depuis pratiquement un an dans la longue vallée de Gediz, entre de hautes et abruptes petites montagnes.
Le tout avec un dénivelé qui transparaît peu sur les photos, mais qui atteint et dépasse régulièrement 20 % de pente positive, et avec des rochers peu engageants ! Un défi de taille, alors que le terrain est de plus en plus difficile à franchir et que la puissance disponible commence à baisser au niveau du générateur électrique radioactif de Curiosity. Qu'importe, il démarre 2024 dans les meilleures conditions pour nous faire encore rêver !
Source : Nasa