Un nouveau programme qui permet d'utiliser la chaleur dégagée par les data centers pour chauffer les piscines municipales se développe au Royaume-Uni.
Avec la guerre en Ukraine, et la fin de la fourniture d'hydrocarbures de la part de la Russie à l'Europe, les pays du Vieux Continent ont multiplié les innovations pour tenter de trouver de l'énergie pour pas cher. Le Royaume-Uni avait ainsi par exemple présenté un système au début du printemps dernier qui devait permettre de chauffer les piscines municipales grâces aux data centers. Un modèle qui semble fonctionner, puisqu'il va être déployé en masse.
Un programme dédié à 150 piscines
Installer un data-center sous une piscine, pour relâcher la chaleur dégagée par les ordinateurs directement dans le circuit de la piscine, ça marche ! L'expérience menée l'an dernier à Exmouth, en collaboration avec la start-up Deep Green a été une telle réussite, qu'elle va passer à un nouveau stade de développement.
Octopus Energy, spécialisé dans la fourniture d'électricité verte, va ainsi allouer 200 millions de livres (environ 232 millions d'euros) pour répliquer cette expérience un peu partout sur le territoire britannique. Au total, près de 150 piscines bénéficieront à l'avenir de ce système.
Une réduction de la facture de 60%
L'innovation paraît d'autant plus désirable qu'elle permet de chauffer des piscines avec l'aide d'une énergie qui auparavant était dissipée dans le vide, tout en participant à un « transfert de chaleur vers le bassin [qui] refroidit les ordinateurs » selon le journal The Guardian. Or le refroidissement par climatisation des data centers est en général une charge importante, qui ici disparaît.
De leur côté, les piscines devraient voir leur facture d'électricité fondre de 60%. De quoi clairement intéresser les établissements du pays, mais aussi d'autres acteurs, comme l'explique le patron de Deep Green Mark Bjornsgaard. « Il ne s’agit plus uniquement des piscines. Une grande variété d'autres partenaires potentiels sont intéressés par la chaleur gratuite produite par nos ordinateurs, comme les réseaux de chauffage urbain » s'est-il enthousiasmé. L'avenir ?
Source : Courrier International