L'installation d'une antenne 5G par Free provoque l'exaspération des résidents d'une petite commune de Haute-Loire, Vals-près-le-Puy. Outre la crainte pour leur santé, ils estiment que le nouvel équipement ne sert à rien.
Les habitants de Vals-près-le-Puy, en région Auvergne-Rhône-Alpes, ne décolèrent pas. Il faut dire qu'ils ont assisté impuissants à l'installation d'une antenne-relais 5G dans leur commune, par Free Mobile, à seulement quelques centaines de mettre d'un autre pylône, qui fait déjà son œuvre. La vive opposition de la municipalité n'a pas fait bouger les lignes. De son côté, l'opérateur justifie l'implantation par un mauvais taux de saturation dans la zone. Les résidents ne l'entendent pourtant pas de cette oreille.
Une commune qui n'est pourtant pas dépourvue de connexion mobile
Dans la petite commune de Vals-près-le-Puy, l'indignation est palpable chez les habitants, qui considèrent d'abord cette nouvelle antenne-relais comme une atteinte visuelle supplémentaire au paysage. La mairie, elle, déplore sa proximité avec une autre antenne, située à moins d'un kilomètre de là.
Pour Free Mobile, la réponse est avant tout technique : le taux de saturation n'est pas bon dans la commune. Mais en réalité, se cacherait une explication… concurrentielle. Car en effet, en Haute-Loire, de nombreux abonnés Free profitent des installations d'Orange pour leur connexion, comme le prévoit le contrat d'itinérance qui lie encore les deux opérateurs sur la 3G, et ce jusqu'au 31 décembre 2025.
La rivalité est à son comble dans le département, malgré les appels à la mutualisation des antennes, qui selon Free Mobile serait techniquement impossible dans la région. L'entreprise a néanmoins versé 30 000 euros au propriétaire du terrain pour occuper ce dernier pendant dix ans. D'autres administrés, las, s'inquiètent pour leur santé, ne connaissant pas les potentiels effets de la technologie 5G sur l'organisme.
Tous les opérateurs veulent leur part du gâteau
Free Mobile continue, en parallèle, de se renforcer sur la technologie 5G, avec un maillage il est vrai sans égal du territoire français, au détriment de débits bien plus faibles que chez la concurrence. Les avocats de l'opérateur de Xavier Niel précisent en tout cas qu'aucune obligation n'impose de consolider les antennes sur un périmètre donné.
Et ce n'est peut-être qu'un début pour les Valladiers. La municipalité affirme avoir été contactée par e-mail par SFR et Bouygues Telecom, qui manifestent eux aussi leur intérêt pour une implantation dans la région. Problème pour les habitants : vu qu'ils ne sont pas situés dans une zone blanche, la situation échappe à tout contrôle gouvernementale.
Reste alors la puissance du nombre. Une pétition lancée en ligne a recueilli plus de 10 600 opposants à l'antenne à ce jour. C'est trois fois plus que le nombre d'habitants de la commune. Mais le « mal » semble être déjà fait.
18 novembre 2024 à 15h14
Source : L'Éveil de la Haute-Loire