Même les plus de 65 ans passent beaucoup de temps sur ces petits écrans tactiles. Ces derniers ont changé leur parcours numérique, lui-même transformé par ce nouveau public.
Nous avons tous en tête l'image de nos grands-parents nous reprochant de passer trop de temps devant la télévision, l'écran d'ordinateur ou sur notre console portable. Bien sûr, les smartphones font aussi l'objet de critiques et de consternations, mais pour combien de temps encore ?
En effet, ces outils ont gagné en popularité, au point de devenir des fenêtres incontournables sur un Internet qui a pris une place prépondérante dans notre quotidien. Et, même les plus sages d'entre nous ne peuvent y résister.
Une utilisation universelle d'internet et surtout… du smartphone
Combien de temps passez-vous sur Internet ? Selon Médiamétrie, les Français sont en moyenne connectés pendant 2 heures et 24 minutes… chaque jour. Si les plus jeunes « restent très actifs sur la toile avec près de 4 h de surf », explique la société, les seniors ne sont pas en reste. Les personnes âgées de 50 à 64 ans naviguent sur le web durant environ 2 heures et 29 minutes au quotidien, tandis que les personnes âgées de 65 ans et plus y consacrent près d'1 heure et 32 minutes.
Dans cette tranche d'âge, un peu plus de 8 personnes sur 10 (81 %) sont en ligne au moins une fois par mois, soit cinq fois plus qu'en 2009. « À l'heure où la quasi-totalité des foyers (93 %) dispose d'un accès à Internet et où la population âgée de 15 à 65 ans est presque entièrement connectée à Internet, nous assistons à une homogénéisation des usages digitaux qui s'étend à toutes les générations », note Catherine Poullet de Médiamétrie. « Dans ce contexte, les seniors s'affichent comme un relais de croissance incontestable. »
Autre tendance suivie par les baby-boomers : l'utilisation des smartphones. Ceux-ci ont fini par se glisser dans toutes les poches, et les personnes âgées de 65 ans et plus accèdent aujourd'hui à Internet dans 57 % des cas via ces appareils, contre 79 % pour l'ensemble de la population française.
Facebook vieillit, et son public aussi
Les réseaux sociaux et les messageries instantanées, désormais plus utilisés que les e-mails, mettent tout le monde d'accord et ont été utilisés par les deux tiers de la population française en 2023. Si le Français moyen en parcourt 3,5 par jour, les 50-64 ans en consultent environ trois dans le même temps, et les 65 ans et plus environ 2,3, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans. En fait, nos concitoyens consacrent 39 % (+3 points par rapport à 2022) de leur temps de navigation sur internet à WhatsApp et consorts.
Cependant, comme vous l'avez peut-être remarqué, mamie n'aime pas forcément les mêmes applications que ses petits-enfants. Comme nous l'avions évoqué dans notre article sur les 20 ans de Facebook, le premier réseau social au monde est de plus en plus plébiscité par les plus âgés. Au quotidien, il est préféré par 40 % des 65 ans et plus, qui le privilégient à Instagram, Snapchat, X.com (anciennement Twitter) et, bien sûr, TikTok, qui a connu sa plus forte croissance du côté de la génération Z. Toutefois, l'audience de toutes ces plateformes devient plus mature au fil des années, atteignant une moyenne d'âge de 44 ans en 2023, contre 41 ans en 2018.
Pour ce qui est d'autres catégories de sites web et plateformes, Médiamétrie a constaté que les services de streaming vidéo attirent 52,4 millions de visiteurs français chaque mois. Les podcasts sont également à l'honneur, puisqu'ils sont écoutés par près de 20 millions de nos concitoyens. Relativement nouveaux sur le web, les outils d'IA générative sont déjà utilisés régulièrement par 5 millions de personnes en France.
Enfin, une dernière statistique révélée par la société d'analyse a de quoi nous réjouir chez Clubic : « Près de 7 Français sur 10 (69 %) et près des 2 tiers des 15-24 ans (64 %) s’informent sur les sites et applis dédiés chaque mois ». Le smartphone reste ici une fenêtre de choix, puisqu'il est utilisé par 40,3 millions de personnes pour parcourir la presse écrite en ligne, qui semble résister encore assez bien à de nouveaux usages portés par des plateformes telles que TikTok.
Sources : Le Figaro, Médiamétrie