L’Education nationale met Skype au placard

Ariane Beky
Publié le 27 septembre 2005 à 00h00
Pour une question de sécurité, les services du ministère auraient "invité" les universités françaises à bannir Skype, service de VoIP racheté par eBay.

Skype serait-il victime de son succès ?

Selon Ratiatum (ratiatum.com), les services du ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, auraient "invité" les universités françaises à bannir le logiciel Skype, pour une question de sécurité.

Rachetée la semaine dernière par le groupe américain eBay, Skype est la technologie de Voix sur IP "poste à poste" (P2P) la plus utilisée à l'heure actuelle à travers le monde (skype.com). Appeler gratuitement les Etats-Unis ou la Calédonie, c'est une affaire !

Développée au Luxembourg, Skype est gratuitement téléchargeable sur Internet depuis un ordinateur multimédia (Windows, Linux, Mac OS X, Pocket PC). Des services premium sont également proposés, dont "SkypeIn" et "Skype Voicemail".

Ceci dit un service "peer-to-peer" aussi fiable qu'il soit, n'est pas à l'abri d'une faille. Des informations sensibles peuvent-être échangées entre étudiants, universitaires et, éventuellement faire l'objet d'une attaque ou d'un "trafic" de données.

L'ombre du nouveau propriétaire de Skype, eBay, spécialiste US de la vente aux enchères sur le Net, aurait-elle attisé les craintes du gouvernement français ?

Bernard Vors, haut fonctionnaire de défense auprès du ministère de l'éducation nationale (education.gouv.fr), n'a pas confirmé ces assertions.

Une chose est sûre les services d'échanges P2P de données et de fichiers numériques (audio, video, logiciels, etc.) ne sont pas les bienvenus sur les réseaux et systèmes informatiques qui équipent les universités françaises.

Cette situation traduit-elle la peur du risque, la crainte des attaques, du piratage et, par extension, du non respect des droits sur la propriété intellectuelle voire industrielle ?

Rappelons-le, la technologie "peer-to-peer" est légale. Au Etats-Unis, le P2P (application i2hub) est utilisé par des centres de recherche universitaires pour échanger des fichiers via un accès réseau à très haut débit Internet2 (IPV6).

L'utilisation éventuelle de ce réseau à des fins de piratage d'œuvres numériques peut faire l'objet d'une action en justice.
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