Logo BFMTV © Alexandre Boero / Clubic
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CMA CGM a annoncé, vendredi, avoir racheté le groupe de Patrick Drahi, Altice Média, comprenant BFMTV et RMC. Le propriétaire de l'opérateur SFR, criblé de dettes, cède toujours plus d'actifs.

Le plus grand armateur français et troisième acteur mondial du transport maritime, CMA CGM, annonce ce vendredi 15 mars 2024 avoir signé une promesse d'achat avec Altice Média. L'opération, qui devrait s'élever à 1,55 milliard d'euros, comprend le rachat des marques BFMTV et RMC. Patrick Drahi, qui va aussi se débarrasser de La Poste Mobile et de ses 2 millions de clients, continue de dégraisser, esseulant un peu plus la maison-mère de SFR.

Rodolphe Saadé et CMA CGM se construisent un petit empire médiatique en rachetant Altice Média

C'est une information plutôt retentissante dans le monde des médias. Le groupe CMA CGM de Rodolphe Saadé, installé à Marseille, va s'emparer de 80% du capital d'Altice Media, propriétaire des marques RMC, RMC Story, RMC Découverte, RMC Sport, BFMTV, BFM Business ou encore BFM Régions.

Dans le détail, les 20% restants du capital seront rachetés par Merit France, la holding familiale des Saadé, qui siège aussi dans la cité phocéenne. Le groupe CMA CGM est en train de se constituer un pôle média d'une certaine ampleur, avec des médias à très grosse notoriété déjà tombés dans son escarcelle, comme La Provence, La Tribune, Corse Matin et la Tribune Dimanche.

« Ensemble, nous pourrons porter les grands enjeux d’innovation et de transformation économique, sociétale et territoriale sur tous les canaux de diffusion et vers toutes les audiences », explique Rodolphe Saadé vendredi.

Logo SFR © sylv1rob1 / Shutterstock.com
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Pendant ce temps, Patrick Drahi, patron de SFR, dégraisse toujours plus

Patrick Drahi, de son côté, va réaliser une belle plus-value. Lors du rachat du groupe Altice Média en 2015, la société fut valorisée autour de 605 millions. Le milliardaire devrait plus que doubler la mise, mais pas forcément par gaieté de cœur.

L'objectif, pour Patrick Drahi, est de récupérer un maximum de liquidités pour combler ses dettes (et les intérêts qui en découlent), qui dépasseraient les 60 milliards d'euros. L'opération devra toutefois être validée, comme le veut la procédure, par les différentes autorités compétentes.

Une question se pose désormais : quel avenir Patrick Drahi réserve-t-il à SFR ? L'opérateur au carré rouge, qui vient tout juste de mettre fin à la pratique des périodes promotionnelles pour ses box internet, subit aussi la crise, et nul ne sait encore combien de temps il évitera la tempête, la vraie.

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